Dans le cadre du processus de diversification de l’économie du pays, le ministère de l’Equipement, des Infrastructures et des Mines a organisé, ce vendredi 06 Juillet la journée nationale de l’or dans un hôtel de Libreville. Cette première édition visait à promouvoir le cadre légal relatif à la filière aurifère et à améliorer la coordination dans l’action de tous les acteurs de la chaîne. Après le secteur bois et des services, c’est le secteur minier et notamment l’or, qui est désormais au cœur des préoccupations de l’Etat. Les travaux de cette première édition se sont articulés autour de quatre 4 thèmes principaux, notamment «l’or, substance stratégique», «la monétisation de l’or : enjeux et perspective en zone CEMAC», le «Défis et perspectives de la filière de l’or au Gabon», et les «Témoignages des différents orpailleurs du Gabon». « L’idée du chef de l’Etat, de classer l’or comme une substance stratégique dans notre pays remonte au mois de février 2016 à l’issue d’un conseil des ministres délocalisé à Nkok, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale d’industrialisation issue du plan stratégique Gabon Emergent» a affirmé le premier ministre Emmanuel Issozet Ngondet à l’ouverture des travaux. Le ministère de l’Equipement, des Infrastructures et des Mines Christian Magnagna a souligné que chaque thème avait un objectif spécifique et des résultats escomptés avant de déclarer les ateliers ouverts. Le premier atelier, avec pour thème «l’or, substance stratégique» aavait pour objectif de promouvoir le cadre légal relatif à la filière aurifère, en plus de permettre aux opérateurs-cibles d’avoir une meilleure compréhension de l’intérêt de la classification de l’or comme substance stratégique. Le second thème traitait de «la monétisation de l’or : enjeux et perspective en zone CEMAC». Ce thème a permis le passage en revue de la chaine des valeurs de la filière or : exploitation-production, exploration et revenus. Le troisième thème était axé sur les «Défis et perspectives de la filière de l’or au Gabon». Ce panel portait sur la présentation de la filière : Segments, acteurs, production, contribution à l’économie du pays, atouts et faiblesses. Le dernier thème s’est articulé autour des «Témoignages des différents orpailleurs du Gabon». Cette section visait le partage des expériences afin d’aboutir à une meilleure appréhension des relations et des rôles de chacun : Administration des mines, administration locales et les communautés riveraines. En plus des travaux en ateliers, des cartes d’exparts ont été établies gratuitement aux orpailleurs, afin qu’ils puissent exploiter en toute légalité la ressource :. « Nous avons jugé utile d’établir des cartes d’exparts aux différents orpailleurs en cette journée nationale de l’or. Ces macarons vont permettre de réguler ce secteur d’activité à travers l’acheminement, la collecte, les déclarations d’exploitations et la localisation des différentes zones d’or », a confié Pambou Elvys, agent de la direction des propriétés et d’exploitations minière. Rappelons qu’en 2011, l’Etat gabonais avait mis en place la Société Equatoriale des Mines (SEM), avec pour filiale le Comptoir gabonais de la Collecte de l’Or (CGCO). L’activité aurifère a été caractérisée au premier trimestre 2017, selon le conseil des ministres du 17 juillet 2017, par des contre-performances avec une valeur marchande de 106 kilogrammes et 33 lingots, soit 2.2 milliards de francs CFA. Une perte au niveau de la production de plus de 60%. Concernant les ventes, la substance a chuté de plus de 54%. Le gouvernement, dans la même veine, propose également d’installer une raffinerie d’or dans la zone économique à régime privilégié de Nkok. L’implantation de cette usine, assurent les autorités, sera assortie d’un nouveau cadre normatif. Avec des réserves dont les estimations tournent autour de 50 tonnes, les autorités entendent dynamiser les efforts des artisans miniers, en mettant à leur disposition, un fonds de rachat d’or auprès des petits orpailleurs locaux. MENGUE ]]>
article précédent
Commentaires