Dans une déclaration lue le 10 juillet 2018 à Libreville devant la presse, les leaders des partis politiques membres de la coalition pour la nouvelle république ont accusé le régime en place d’être à l’origine des turpitudes économiques que traverse le Gabon depuis bientôt trois ans. Pour le vice-président de la conférence des partis politiques, Vincent Poulengui Boukossou, ce sont les mauvais choix budgétaires des différents gouvernements mis en place depuis 2009 qui sont à l’origine des difficultés économiques actuelles du pays. L’opposant a évoqué « une folie des dépenses qui s’est manifestée par la satisfaction des lubies du prince. Notamment l’organisation de deux coupes d’Afrique des Nations en moins de cinq ans, qui ont englouti 863 milliards, des forums de la NYFA, des concerts en Europe, des courses des bateaux et des carnavals. La constitution d’un important parc automobile de luxe, la collection de plusieurs aéronefs dont un type Boeing 777. L’acquisition des hôtels particuliers en Europe et ailleurs dans le monde et des déplacements incessants sans retombés positives pour le pays.» La coalition pour la nouvelle république accuse également le gouvernement d’avoir « fait passer les effectifs de la fonction publique de 63.895 agents en 2010, à 90.000 agents en 2016, occasionnant une explosion de la masse salariale qui passe de 350 milliards de francs CFA en 2009, à plus de 700 milliards de francs CFA en 2016. » Sur ce tableau sombre, l’opposition souligne aussi pour le regretter la création onéreuse et tous azimuts des agences qui ont remplacé les services compétents des ministères, l’égoïsme et les détournements massifs des fonds publics, Pour finir, Vincent Poulengui Boukossou, au nom de la coalition pour la nouvelle république a dénoncé les mesures d’austérité annoncées par le gouvernement Des mesures qui selon lui « étranglent les Gabonais déjà victimes d’une misère généralisée. » BESSEY]]>
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