C’est lors d’un point de presse tenu mardi au siège de l’Union des Syndicats de l’Administration Publique, Parapublique et Privée (USAP), que Fridolin Mve Messa président dudit syndicat s’est exprimé sur les mesures d‘austérités prises par le gouvernement qui ne cadrent pas selon lui avec les dispositions de l’Organisation Internationale du Travail, d’où le rejet de ces mesures. L’USAP, n’est pas restée en marge des hostilités lancées contre les décisions du gouvernement visant l’ assainissement des finances publiques. Le point de presse tenu mardi a été pour les syndicats une occasion de s’exprimer sur la question. Ces derniers considèrent que « la cacophonie » dans laquelle se trouve le gouvernement actuellement n’est pas sans conséquences. Ils rejettent catégoriquement ces mesures qui : « viennent un peu plus précariser les agents publics qui croupissent déjà sous le poids de l’impôt (TVA 18%, CNSS 1%), sans oublier la hausse du gaz et carburant qui entraine à son tour une hausse du prix du transport », indique le Président de l’USAP Fridolin Mve Messa. De plus, l’USAP regrette que le gouvernement qui n’a pas voulu consulter au préalable les acteurs sociaux comme l’exige la pratique syndicale et du dialogue en pareille situation. Ces derniers qualifient cela d’une « Violation des dispositions de la convention 151 de l’OIT sur la relation de travail dans la fonction publique et des articles 72 et 73 du statut général de la fonction publique. Or en décidant de réduire les salaires des fonctionnaires, l’Etat opte pour le pourrissement », réitère ce dernier. Pour continuer, le président de l’USAP est revenu sur les origines de ce mal être de l’économie gabonaise actuel. Pour lui, « les mauvais choix politiques et économiques opérés depuis 2009, alliés à la mal gouvernance sont à l’origine des errements aujourd’hui », avant d’ajouter qu’il « Ne revient donc pas à l’agent public de supporter le poids de la mauvaise gestion, des détournements, de la gabegie dont sont responsables l’équipe dirigeante ». L’audit des agents de la fonction publique faite en 2010 a été aussi un point focal de cette rencontre. Les syndiqués sont revenus sur les tenants et les aboutissants de cette opération. Aujourd’hui, la même opération est exigée, le syndicat se doute de la fiabilité de cette dernière qui a pour objectif la maitrise des effectifs de la fonction publique. Pour finir, l’USAP a dénoncé « avec la dernière énergie le plan machiavéliques » et demande au gouvernement de surseoir ces « mesures impopulaires et invite à ouvrir les véritables négociations ». Pour cela, elle propose : « la suppression de toutes les Agences qui s’arrogent les missions régaliennes des services publics…, la suppression du décret 12 qui fixe la solde forfaitaire dont le poids sur la masse salariale est énorme ; la suppression des baux administratifs et la construction des immeubles administratifs ; la suppression de la médiature de la République, du Conseil National de la Démocratie, du SENAT, du Haut Représentant du Président de la République, du centre gabonais des élections pour en faire un organe en période électorale ». Elle lance un appel à l’endroit des syndicats et de toutes les organisations des travailleurs, mais aussi à l’endroit de tous les gabonais à un grand rassemblement le vendredi 27 juillet à la primature dès 8h. Marielle ILAMBOUANDZI]]>
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