C’est lors d’une conférence de presse que les avocats d’Etienne Dieudonné Ngoubou se sont exprimés pour exiger une fois de plus, la libération immédiate de l’ancien ministre détenu depuis le 12 Janvier 2017. Ces derniers considèrent sa détention comme arbitraire et illégale, à la lecture du droit gabonais.
C’est par les voix de Maîtres Cédric Maguisset et Anges Kevin Nzigou, tous deux avocats au barreau du Gabon que le réquisitoire a été rendu à la presse. Ces derniers sont revenus sur les conditions de détentions de leur client en prison depuis 18 mois. Pour le conseil : « Notre client est détenu de manière arbitraire, nous demandons sa libération, car il n’y a pas de fait reproché à notre client. Nous demandons une indemnité pour détention arbitraire ». Ils sont revenus sur les conditions carcérales du détenu qu’ils considèrent : « d’inhumaine. Etienne Dieudonné Ngoubou est malade, il souffre d’un diabète, il a besoin d’un suivi médical et ce dernier n’est pas en état d’être en détention carcérale. »
La déclaration Universelle prévoit en son article 9 que, “nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ni exilé”, explique l’un des avocats.
En effet, les avocats estiment qu’à la lecture des instruments internationaux ratifiés par le Gabon, la détention de l’ancien Ministre ne « devrait plus faire l’objet d’une affaire judiciaire », car « jusqu’à ce jour aucun élément comptable dans le dossier soumis à leur étude ne prouve le supposé détournement de deniers publics », explique Me Anges Kevin Nzigou.
De plus, le Groupe de Travail sur le Détention Arbitraire (GTDA) avait été saisi par les avocats. A l’issue d’un examen, le GTDA a émis son avis en date du 25 juin 2018. Le GTDA avait cité plusieurs rapports exprimant des préoccupations quant aux conditions d’incarcération, à l’accès aux soins des détenus et à la durée excessive des détentions provisoires avec défaillances sur le système au Gabon, notamment dans la prison centrale de Libreville. En outre, le Groupe a relevé que le recours à la détention est une pratique systématique des autorités gabonaises.
Il a demandé au gouvernement de prendre des mesures qui s’imposent pour remédier sans tarder à la situation.
Marielle ILAMBOUANDZI
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