Le député français et leader du parti la France Insoumise, Jean Luc Mélenchon vient de pondre une communication parvenue à notre rédaction ce mardi. Dans celle-ci, le leader d’opinion a livré sa part de vérité sur la situation financière et politique au Gabon. « Il y a deux ans nous intervenions pour la libération de Jean-Rémy YAMA, Président de la confédération syndicale Dynamique Unitaire incarcéré à la veille des élections présidentielles gabonaises pour sa seule exigence pour que la vérité des urnes soit respectée. Cette vérité n’a pas été respectée et la démocratie est aujourd’hui encore bafouée au Gabon. La Dynamique Unitaire, une fois son Président libéré, a intensifiée la lutte et s’est développée, relayant les revendications des travailleurs dont les droits sont systématiquement bafoués alors que le pays est second au classement des plus riches d’Afrique centrale (devant l’Angola). Prétextant une injonction du FMI de réduire la masse salariale de la fonction publique le gouvernement gabonais a décidé de faire la chasse aux fonctionnaires en instaurant un système de casse sans précédent (paiement par bons de caisses, décotes salariales, chasse aux fonctionnaires ‘fantômes’) alors que malgré ses immenses richesses le Gabon, notamment, n’a construit aucune école en dix ans et que le secteur de la santé est en ruine Pourquoi j’interviens maintenant ? Le Gabon s’est engagé en 2009 sur un Plan Stratégique Gabon Emergent avec l’ambition louable de mettre le pays à un niveau de développement digne de ses ressources. Pour ce faire le Président Bongo a notamment sollicité l’aide de la France qui a débloqué 800 millions d’euros entre 2010 et 2017 par le biais de l’AFD (Agence Française de Développement, dont il conviendrait de s’interroger sur la finalité) Pour quel résultat ? En 2018, le deuxième pays le plus riche d’Afrique centrale reste à la traine du continent en termes de développement. L’éducation, la santé, les transports, l’accès à l’eau et à l’énergie sont au plus bas alors que de nombreuses entreprises quittent le pays souvent de manière cavalière (Bouygues Services et Sodexo pour ne citer que deux exemples français). Même Véolia et Total font leurs bagages. Malgré les aides au développement et la manne pétrolière, l’économie gabonaise est en berne. De nombreux secteurs sont en grève depuis mars 2018 pour dénoncer une situation largement due à une mal gouvernance et l’accaparement de la plupart des revenus par un pouvoir corrompu et dictatorial. Dès lors je me mêle de ce à quoi sert l’argent du contribuable français à travers l’AFD, je demande des comptes au gouvernement français sur le contrôle de l’usage des fonds de l’AFD et je soutiens les travailleurs gabonais qui avec leurs syndicats ont décidé d’amplifier leur lutte à compter du 2 août. Je leur adresse tout mon soutien pour leur assemblée générale du 2 aout et leur souhaite plein succès dans leur lutte pour leurs conditions de vie et de travail et pour l’établissement de la démocratie. » Jean Luc Mélenchon ]]>
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