La République en Marche (réceptacle des forces politiques qui soutiennent le président Emmanuel Macron) a récemment publié une note blanche dans laquelle elle se dit favorable à un ‘rapprochement stratégique avec le Gabon. Cette déclaration pourrait être la suite logique de l’activisme diplomatique des autorités gabonaises, très courtisées ces derniers temps par les puissances émergentes. Pour Africtélégraph, le la dextérité diplomatique dont fait preuve le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba donne de plus en plus au Gabon une stature géostratégique qui le place au cœur de tous les enjeux économiques, sécuritaires et politiques. Une stature que, si elle venait à être exploitée avec justesse, comme a eu à l’indiquer un spécialiste en géostratégie basé à Paris, donnerait au pays les coudées franches pour se choisir ses meilleurs partenaires dans l’intérêt bien compris de tisser des accords « gagnant-gagnant ».Toute chose, l’on s’en doute bien, qui ne peut que donner des sueurs froides à nos partenaires traditionnels dont la France. L’on peut dès lors comprendre et voir un peu plus clair sur le pourquoi de la note blanche qui circule au sein de la « La République en marche », le parti d’Emmanuel Macron, archi-majoritaire à l’Assemblée nationale française. Son titre « Pour un renforcement du partenariat stratégique entre la France et le Gabon » est pour le moins évocateur. Composée de huit pages et divisée en quatre chapitres, cette note blanche est assortie de plusieurs propositions en matière de coopération économique, diplomatique, de lutte contre le terrorisme et contre le réchauffement climatique. Un député de la République en marche qui a participé à la rédaction de cette note fait valoir des arguments qui pèsent dans la balance : « Le Gabon est l’un des rares pays stables en Afrique centrale. Il est courtisé partout dans le monde. Nous qui disposons des liens historiques, linguistiques, mais aussi économiques, nous aurions tort de lui tourner le dos au moment où d’autres puissances lui tendent les bras ». « La bonne entente personnelle entre les présidents Macron et Bongo qui se sont parlé à de nombreuses reprises depuis sept mois, doit nous inciter à renforcer nos liens avec le Gabon », laisse observer ce député. Les auteurs de cette note blanche ne font pas mystère des motivations profondes pour justifier cette espèce de retour aux sources doublé d’un souci de renforcement du volume des échanges. « La réforme entreprise fin-juin par le gouvernement pour permettre le retour à l’équilibre des comptes publics, la qualifiant de ‘nécessaire’ et ‘courageuse’. C’est d’ailleurs là un défi commun aux deux pays car Emmanuel Macron et son gouvernement tentent eux aussi de réduire le poids des dépenses publiques et réduire les effectifs de la Fonction publique alors que la dette, qui a dépassé les 2.000 milliards d’euros, ne cesse d’augmenter ». « Cette note a vocation entre autres d’alimenter les réflexions lors de la conférence des ambassadeurs, la traditionnelle réunion du corps diplomatique français fin août au Quai d’Orsay, le ministère français des Affaires étrangères », soutiennent en épilogue ses auteurs. C’est comme qui dirait « cerise sur le gâteau », il faut bien en tirer profit pour l’intérêt d’un Gabon résolument tourné vers son envol. N’en déplaise aux forces centrifuges… MENGUE/AFRICTELEGRAPGH]]>
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