A quelques semaines des prochaines élections législatives et locales,les grandes administrations publiques (ministères, directions générales et autres) semblent vidées de l’essentiel de leurs responsables. Pour cause, ces derniers sont sur le terrain politique.
Alors que la population semble attendre certains hauts fonctionnaires de l’état sur d’autres fronts à l’heure où le pays traverse d’énormes difficultés, ces derniers semblent beaucoup plus préoccupés par leur élection pour certains et la réélection pour d’autres.
Dons par ci, causeries par là, rencontre avec des dignitaires avec pour principal point à l’ordre du jour la promotion de sa vision politique, marches sportives, séances d’investissement humain, tels sont les actions qui occupent désormais le quotidien de nos hauts cadres administratifs investis par leurs partis politiques aux prochaines échéances électorales, alors que nous sommes encore loin de la campagne.
Une situation qui laisse entrevoir une ère d’abandon de poste au profit de l’engagement politique : « ces ministres et directeurs généraux sont payés par le contribuable. Alors à qui profitent leurs actions lorsqu’ils désertent leurs bureaux pour se retrouver sur le terrain politique à un moment où le peuple à plus que jamais besoin d’une véritable implication de ses dirigeants dans la recherche des solutions pour l’amélioration de son quotidien ? » S’interroge un librevillois sous couvert de l’anonymat.
Face à ces multiples déploiement des candidats déclarés à cette élections alors que l’électorat est encore en attente de la liste définitive des candidatures retenues par le conseil gabonais des élections, l’on est tenté de dire que la campagne semble déjà ouverte pour certains à travers des différents actes de séduction posés ça et là.
Le code électoral dans son article 53 stipule que la campagne électorale est ouverte par décret le quatorzième jour qui précède celui du scrutin. Elle est close la veille du scrutin, à minuit et toute propagande électorale en dehors de la période ainsi fixée est interdite.
Au regard de ce qui précède, et face aux défis actuels de gouvernance il serait nécessaire pour ceux qui ont la responsabilité de la gestion des affaires publiques de s’intéresser d’abord à la tâche qui est la leur à savoir la gestion du porte feuille qui leur est attribué enattendant l’ouverture de la campagne.
Toutefois il n’est pas exclu aux états majors des candidats de faire du terrain. Mais pour un fonctionnaire donc les résultats sont attendus ailleurs, ceci semble être une confusion de champs d’action.
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