Le Gabon, comme les autres pays du monde a tenu à célébrer sa jeunesse ce samedi dernier au palais des sports, à Libreville, dans le cadre de la journée internationale de la jeunesse 2018 commémorée en différé avec faste.
L’événement a été célébré en présence d’un parterre d’invités parmi lesquels le ministre d’Etat, ministre des sports, de la culture chargé du tourisme Alain Claude Billie By Nze, le ministre de l’Égalité des chances, de la Jeunesse, chargé des Gabonais de l’étranger Arnauld Calixte Engandji Alandji, le Ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat National, Carmen NDAOT, le coordonateur résidant des nations unies au Gabon et bien d’autres.
[caption id="attachment_7044" align="alignright" width="300"] les ministres Carmen Ndaot et Arnaud Ingandji[/caption]En ouverture de la cérémonie, Andy Roland NZIENGUI en sa qualité de conseiller chargé de la jeunesse et président du comité d’organisation a pris la parole pour revenir sur la genèse de cette manifestation sans omettre de rendre un brillant hommage à travers une minute de silence à l’ancien secrétaire général des nations unies koffi Annan, initiateur de la journée internationale de la jeunesse décédé il y a quelques jours.
Stephen Ondias, prenant la parole à son tour en qualité de président du conseil national de la jeunesse a tenu à féliciter au nom de la jeunesse gabonaise, les autorités pour les multiples efforts consentis a son endroit avant de poursuivre : « s’il faut se féliciter de ces efforts consentis, le constat demeure mitigé et nous incite à encourager les pouvoirs publics à poursuivre, mais surtout les intensifier. Des espaces civiques permettant aux jeunes de s’engager dans des activités liées à leurs besoins et à leurs intérêts sont encore peu nombreux. »
Stephen Ondias a tenu à rappeler aux jeunes : « pour mériter la confiance des ainés et faciliter le dialogue intergénérationnel, nous devons bannir de notre vie les attitudes préjudiciables : la paresse, l’esprit de facilité, la drogue, le tribalisme, la haine, le fallacieux plaisir de discréditer et détruire autrui, autant de maux qui n’ont servi in fine qu’à nous faire passer pour des incapables.»
[caption id="attachment_7048" align="alignleft" width="146"] Pdt CNJ et un jeune responsable du G8[/caption]Le Dr Stephen Jackson, coordonateur résident des nations unies dans son discours circonstanciel a tenu à retranscrire le message d’Antonio Guterres, secrétaire général des nations unies à la jeunesse. Message dans lequel on pouvait lire : « des millions de jeunes femmes et hommes sont victimes de privation, d’actes de harcèlement ou d’intimidation et autres violations de leurs droits… Les jeunes du monde entier doivent pouvoir accéder en toute sécurité à des espaces publics, civiques, physiques ou numériques où ils puissent s’exprimer librement et réaliser leurs rêves. Nous devons consentir des investissements pour que les jeunes aient accès à l’éducation, à la formation et à des emplois décents et puissent ainsi réaliser tout leur potentiel .»
Le ministre Arnauld Calixte Engandji Alandji prenant la parole à son tour, a tourné la page au protocole des discours pour enfin échanger à bâton rompu avec les milliers de jeunes présents. Il a rappelé : « votre présence dans cette salle n’est pas pour faire le nombre et acclamer les discours, mais plutôt pour poser vos problèmes à qui de droit et écouter attentivement ce qui se dit à votre sujet…C’est l’occasion pour vous maintenant de vous libérer de tout ce qui vous ronge le cœur. Je veux vous entendre me huer parce que vous n’avez d’emploi, me huer parce que votre securité est menacée… » Le membre du gouvernement a poursuivi : « le chef de l’état m’a mandaté de réactiver la flamme de la jeunesse et je veux le faire avec vous ».
[caption id="attachment_7045" align="alignright" width="200"] Ministre d’Etat Alain claude Bilie by Nze[/caption]Avant de déclarer la cérémonie officiellement ouverte, celui que les jeunes venus des quatre coins du Gabon ont qualifié pour la circonstance « le vrai ministre des jeunes » a tenu à édifier l’assistance sur la nécessité de prendre en compte, de respecter et accepter toutes les personnes vivant avec un handicap « car c’est surtout ça l’égalité de chance tant voulue par le président de la République Ali Bongo Ondimba ».
Le côté agréable de cette cérémonie de célébration de la jeunesse gabonaise a été marqué par la prestation des artistes de renoms parmi lesquels : Franck Baponga, Anel K, Tina et Michael Anicet qui a éblouit toute l’assistance à travers sa prestation accompagné par un groupe de jeunes sourds-muets qui ont offert un spectacle chorégraphique hors du commun.
La dernière manche de cette célébration a été la finale du concours « PITCH ». Un évènement réservé aux jeunes entrepreneurs âgés de 15 à 35 ans, «créateurs d’entreprises ayant appris à synthétiser et promouvoir leurs idées de projets».
Pour cette édition, plusieurs prix ont été décernés, dont celui de l’Egalité des Chances pour le projet ayant le plus gros impact sur les inégalités remporté par Orphée Koumba avec son projet « Cœur Adapté » ; le Prix Innovation décerné au projet le plus innovant remporté par Madeleine Reguila pour son projet de numérisation et de digitalisation des documents administratifs ; le Prix Soft Skills dédié à l’entrepreneur qui aura les meilleurs soft skills revenu à Vital Ovono pour son projet « EKOMA » qui a également arraché le prix du public. Mlle Whitney Nzao Wora quant à elle a décroché le prix du plus jeune entrepreneur avec son projet « Star Kids »
[caption id="attachment_7047" align="alignleft" width="300"] un jeune écrivain dédicaçant son ouvrage[/caption]C’est sous une note de satisfaction totale que l’assistance a quitté le palais de sport en prenant rendez-vous pour l’édition 2019 de cette
journée.
Instituée en 1999 par le conseil des nations unies, la Journée internationale de la jeunesse célébrée chaque année le 12 août a pour but d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les problématiques liées à la jeunesse ainsi que de mettre en avant le potentiel des jeunes en tant que partenaires de la société du développement.
Pablo Guissamba
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