Dans un pays ou les droits des citoyens sont bafoués, il est clairement difficile de s’en sortir. C’est le cas du Gabon présentement. La crise du logement qui sévit dans la capitale gabonaise entraîne depuis plusieurs années une véritable inflation des prix des loyers. Cette flambée de prix impacte considérablement le pouvoir d’achat des ménages. A cela s’ajoute l’escroquerie des agences immobilières fantômes et des démarcheurs aux pratiques peu orthodoxes. Les citoyens sont exposés et subissent toute sorte de filouterie sous le regard impuissant des autorités compétentes. Un véritable désordre organisé. Voilà un vrai tube de campagne pour les vrais prophètes du patriotisme. « A Libreville, on ne travaille que pour payer le loyer ! », affirme un cadre du ministère de la fonction publique. Le logement est de plus en plus dispendieux au Gabon. Face à cet état de fait, le gouvernement reste passif, alors que la loi est claire. Les textes réglementaires stipulent que le prix du loyer ne doit pas dépasser le 1/100 de la valeur de l’investissement. Le calcul est simple. Si le coût d’investissement pour la construction d’une maison, chambre ou immeuble, est évalué à 100 millions de F CFA, le prix du loyer y relatif ne doit pas dépasser 1 million de FCFA. Cette réglementation est bafouée, et les raisons ne sont ignorées de personnes. Il sera difficile d’atteindre le bien-être prôné par les plus hautes autorités du pays si le travailleur doit dépenser la moitié de son salaire pour se loger. Le problème se pose avec plus d’acuité pour les employés du secteur privé. Pire encore pour les Gabonais économiquement faibles. Selon la loi, lorsqu’un loyer dépasse 200.000 F CFA, il faut nécessairement un contrat de bail visé par le Directeur général de la concurrence et de la consommation. Ce contrat prend en compte l’investissement de l’opérateur économique et s’assure effectivement que le prix du loyer est en adéquation avec la loi en vigueur. L’opération d’enregistrement a débuté il y’a environs trois mois, les populations espèrent vivement un réel changement. « Nous leur accordons trois mois pour se conformer à la loi. Durant cette période, nous allons les sensibiliser. Après les trois mois, nos équipes descendront sur le terrain, car la loi prévoit des sanctions allant de 1 à 3 mois de loyers et plus. La loi prévoit aussi des sanctions pénales allant de 3 mois à 2 ans de prison » avait affirmé le Directeur général de la concurrence et de la consommation, Emmanuel Eyeghe Nze. Espérons vivement que les choses changent. MENGUE ]]>
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