La campagne électorale couplée qui s’achève aujourd’hui à 24h a battu son plein dans toutes les provinces du Gabon et les électeurs de demain samedi 06 octobre ont été édifiés chacun à sa manière par les différents candidats. Certains ont usé de la rhétorique d’autres par contre ont utilisé tous les moyens nécessaires, notamment la remise de biens multiformes, une pratique jugée peu orthodoxe. La distribution de biens électoraux par certains candidats dans l’espoir d’attirer le plus grand nombre d’électeurs en sa faveur rime-t-elle avec la quintessence même d’une élection ? Les concernés sont-ils autorisés à le faire ? Ne serions-nous pas dans un processus de corruption ? Autant de questions que se posent les Gabonais lambda au moment où la campagne électorale de cette année tire à sa fin. Les images parlent d’elles-mêmes, des biens et de l’argent sont distribués aux futurs électeurs par certains candidats qui n’hésitent pas à « mouiller le maillot ». Mais à quelle fin ? Les problèmes rencontrés dans ces circonscriptions s’envoleront-ils après la distribution de ces maigres sommes ? Quand on sait que nombreux de ces candidats ne reviennent jamais accomplir toutes ces belles promesses faites en ce moment. L’éveil des consciences est important pour les électeurs facilement corruptibles. Le plus important n’est pas ce que l’on reçoit aujourd’hui, mais ce qui nous restera demain. Alors il est nécessaire d’avoir le discernement politique et voter non en fonction de ce que l’on reçoit, mais en tenant compte de la qualité du projet de société des candidats. La corruption n’est pas la solution aux maux qui minent la société. Que dit la loi à propos de la corruption électorale ? La loi gabonaise établit une prévention de la corruption en matière électorale. En effet, l’article 129 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques, inclue entre autre, la corruption comme cause d’annulation d’une élection politique. La législation gabonaise ne définit pas spécifiquement le concept de donation ou de contribution à un candidat ou à un parti politique. Pour mieux comprendre ce concept, on peut toutefois dire que la corruption est l’utilisation et l’abus de pouvoir à des fins privées. C’est une pratique illicite traitée dans les articles 144 et 146 du Code pénal gabonais. Marielle Ilambouandzi ]]>
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