Alors qu’il rentrait du décès du secrétaire général de l’UPNR, inhumé récemment à Lambaréné, le président de cette formation politique, Louis Gaston Mayila a failli être lynché par une foule déchainée, au PK 80, n’eut été l’intervention de sa garde rapprochée et de certaines bonnes volontés. Récit. L’incident est arrivé, alors que le véhicule qui transportait Maître Mayila était tombé dans un bourbier, au pk 80, parmi d’autres voitures. « Arrivé au km 80 je fus bloqué par un embouteillage monstre provoqué par la coupure de la route devenue récurrente à cet endroit précis. Après avoir attendu très longtemps dans ma voiture, j’ai éprouvé le besoin de me dégourdir les jambes et faire quelques pas … Je suis tout de suite reconnu par plusieurs compatriotes qui furent mouvement vers moi pour me saluer et venir ensemble regretter la situation et échanger les propos de circonstance sur la situation du pays, chacun allant de son commentaire. Je fus très avare de paroles et de commentaires. Ce que je dis pouvant être travesti ou dénaturé, ce qui peut me valoir quelques désagréments. Sur les entrefaites, un gendarme prit les choses en mains pour organiser la reprise de la circulation. J’ai été vraiment pris d’admiration pour ce jeune officier de gendarmerie qui organisa la circulation avec une autorité faite de politesse et d’égards pour tous les passagers bloqués à cet endroit devenu un piège pour les usagers de cette route. Un jeune se présenta à moi, fils d’un ancien sénateur. Il possède un CANTER comme on le dit couramment et il dit vivre de cet engin par ces temps si difficiles … On cause pour tuer le temps, quand un jeune homme grand de taille vêtu d’un collant et d’un pagne attaché depuis la tête s’approcha de moi. Vu son allure un peu insolite et le bruit qu’il propageait, mon agent de sécurité s’interposa comme pour le protéger. Le jeune rétorque tout de suite en disant : « Mais c’est une autorité du pays, chacun peut venir lui exposer ses problèmes.» Sur ce, mon agent lui répliqua que là je n’étais qu’un usager de la route et que je n’ai aucune solution à lui apporter. Le jeune qui visiblement venait me demander de l’argent se fâche. L’attente se prolongeait et l’organisation mise en place par le jeune officier de gendarmerie s’avère payante à terme. Les eaux finirent par baisser et de nombreux camions passent. L’espoir revient on va finir par passer. Tout semblait bien se passer, quand au milieu du gué, le grumier fut stoppé par je ne sais quoi et mon véhicule va caler le moteur comme on le dit en langage courant. Me voici coincé au milieu du gué… Il fallait pousser la voiture pour sortir du piège. Quand tout d’ un coup mon jeune homme de tout à l’heure s’écria : « Surtout ne venez pas aider Mayila. Il va se démerder tout seul. Ses gens m’ont empêché de l’approcher. On va frapper celui qui va s’approcher de son véhicule. » Surpris je demande à mes gars de se débrouiller. A la guerre comme à la guerre ! Le jeune fils de l’ancien sénateur se jeta dans l’eau : « Moi je vais aider Mayila. Tuez-moi si vous voulez. » Il se joignit donc à mes gars et avec toutes les peines du monde nous sortîmes la voiture de l’eau et une foule s était massée aux cris de Mayila descend ! Mayla voleur ! Finalement, je suis pris à partie par une foule en furie aux cris hostiles. Une foule s’est constituée au tour de moi pour me protéger de mes assaillants. Ma garde réduite à deux personnes ne pouvait pas faire le poids. J’ai été conduit dans ma voiture sans avoir eu le temps de remercier mes protecteurs. Juste ciel, qu’ai-je pu faire pour mériter tout cela ? J’ai volé quoi et à qui ? » Louis Gaston Mayila promeut la réconciliation nationale depuis plus d’un an. RAMA ]]>
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