Le Gabon s’ouvre sur l’océan atlantique et possède 800 km de côtes qui sont parmi les plus longues des pays du golfe de Guinée. Grâce à sa Zone Économique Exclusive (ZEE), d’une superficie de 265 000 km2, le domaine maritime est quasi équivalent à ses possessions terrestres de 267 667 km2. Le Gabon est un véritable tremplin pour la pêche aussi bien industrielle que artisanale. Mais le pays doit également faire face à des menaces de pirateries maritimes.
C’est dans cette optique que les plus hautes autorités du pays ont décidé d’investir depuis plusieurs années dans l’usage des nouveaux outils de technologies. À cet effet, en partenariat avec le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la Pêche, le Ministère des Transports, de la Marine Marchande et de la Mer, a décidé d’organiser du 21 au 23 février 2024, un atelier sur les activités liées à la mer. Placé sous le thème, «l’usage de la technologie, pilier de la gestion durable des Océans», la cérémonie de lancement a été présidée par le Ministre des Transports, de la Marine Marchande et de la Mer, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, en présence des différents directeurs généraux et directeurs des administrations de la pêche, de la Mer, de la Marine Marchande, des invités de marque et surtout du représentant au Gabon de Global Fishing Watch, Dame Mboup, par ailleurs responsable du programme Afrique à Global Fishing Watch.R
Renforcer les outils de surveillance et de préservation des ressources halieutiques :
Prenant la parole en l’absence de son collègue de la pêche empêché, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma est revenu sur l’importance de la tenue de cet atelier. «Suivant les très hautes instructions du Chef de l’État, Président de la République, Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, le Ministère des Transports, de la Marine Marchande et de la Mer, doit veiller à la surveillance des aires marines , à la préservation de nos ressources halieutiques. Dans ce contexte, il nous faut des outils modernes et adaptés aux enjeux du secteur maritime. D’où cette réflexion avec Global Fishing Watch, qui présente une véritable opportunité pour notre pays de s’arrimer aux nouvelles technologies et en faire un pilier dans la gestion durable des Océans. Les acteurs du secteur pêche, les administrations qui agissent également dans les secteurs pêche et mer, doivent prendre la mesure de la responsabilité qui est la nôtre dans la sauvegarde de nos ressources halieutiques», a-t-il indiqué.
L’ambition de Global Fishing Watch rejoint à cet effet celle des autorités de la Transition. L’organisme entretient des relations avec des pays tels que le Sénégal, Bénin, Mauritanie, Gambie et la CSRP en Afrique de l’ouest. Mais également avec le CPCO. Le Gabon et le Cameroun ont donc manifesté leur intérêt à travailler avec GFW dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance des pêches et de la biodiversité par les moyens de la technologie.
« GFW a pour vision un océan sain, productif et résilient où la transparence conduit à une gouvernance juste et efficace des ressources marines. En créant et en partageant publiquement des visualisations cartographiques, des données et des outils d’analyse, nous favorisons la recherche scientifique et transformons la façon dont les océans sont gérés. D’ici 2030, GFW vise à surveiller et à visualiser l’impact des navires océaniques, industriels et à petite échelle, qui sont responsables de la grande majorité des captures mondiales des produits de la mer», a déclaré Dame Mboup, par ailleurs responsable du programme Afrique à Global Fishing Watch.
Commentaires