Le 20 janvier 2025, la session extraordinaire du Parlement gabonais s’est conclue sur une note positive avec l’adoption du projet de loi organique portant sur le Code électoral. Cette initiative est perçue comme une avancée significative pour la démocratie en République gabonaise, marquant une étape cruciale dans le processus de transition engagé depuis le 30 août 2023.
Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Jean-François Ndongou et Paulette Missambo, ont salué cette adoption, la qualifiant d’ «étape importante de la Transition». Le Code électoral a pour objectif de renforcer la confiance des citoyens et des acteurs politiques envers les institutions chargées de l’organisation des élections, en établissant un cadre normatif garantissant transparence, équité et crédibilité.L’importance de ce texte réside dans sa capacité à prévenir les violences et les crises politiques qui ont, par le passé, menacé la stabilité du pays. Les députés et sénateurs ont travaillé sans relâche pendant dix jours pour parvenir à un consensus, formant une Commission mixte paritaire pour harmoniser une cinquantaine de dispositions.
Le résultat a été un texte consensuel adopté à l’unanimité par les deux chambres.Conforme aux recommandations du Dialogue national inclusif (DNI), le Code électoral est structuré en quatre grands Livres et introduit plusieurs innovations. Parmi celles-ci, on note le plafonnement des dépenses de campagne, l’instauration d’un référendum d’initiative locale, et la création d’une Autorité de contrôle des élections, composée de personnalités indépendantes sélectionnées par appel à candidatures. Ces mesures visent à renforcer l’intégrité du processus électoral.Dans leurs interventions, Ndongou et Missambo ont exprimé leur gratitude envers leurs collègues pour leur engagement. Ndongou a souligné l’importance de la rigueur et du sens de responsabilité qui ont permis l’adoption de ce texte dans une ambiance cordiale. Missambo a, quant à elle, salué le dévouement et le patriotisme des parlementaires, affirmant que la collaboration entre les deux chambres a renforcé l’efficacité et la démocratie au sein du pays.
La promulgation du Code électoral par le chef de l’État est attendue dans les jours à venir. Ce texte est appelé à régir les prochaines élections, marquant ainsi la conclusion d’un processus de transition. Les enjeux sont élevés, car ce code pourrait bien déterminer l’avenir politique du Gabon et la dynamique de son vivre-ensemble.En somme, l’adoption du Code électoral représente plus qu’un simple changement législatif : elle incarne un espoir d’instaurer un climat de confiance et de paix, indispensable pour l’avenir politique du Gabon. En renforçant le cadre électoral, le pays se donne les moyens de tourner la page des crises passées et d’envisager un avenir démocratique plus stable et inclusif.
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