L’absence de sanction au Gabon a fait croire à certains acteurs politiques qu’ils étaient au-dessus des lois. Cette habitude devenue coutumière au sein de l’appareil étatique vient d’être punie sévèrement. Le détournement des conteneurs de kevazingo, a sans doute été à l’origine de la sortie du Vice-président de la République et du ministre d’État en charge de la forêt, de leurs fonctions par le président de la République.
Le porte-parole de la Présidence, Ike Ngouoni, au cours de la déclaration faite le 13 mai dernier, avait appelé aux sanctions exemplaires. Aujourd’hui, c’est chose faite, car la sentence de l’exécutif ne s’est pas fait attendre avec le limogeage de Pierre-Claver Maganga Moussavou de la Vice-présidence de la République et de Guy-Bertrand Mapangou du ministère des eaux et forêts.
Si les raisons du limogeage n’ont pas été explicitement évoquées dans le communiqué livré par Jean-Yves Teale, il n’en demeure pas moins que les noms de ces hauts responsables ont été cités à plusieurs reprises par les autorités. D’autant plus que, récemment, Nanette Longa-Makinda, porte-parole du gouvernement, au cours de son allocution du 16 mai 2019, avait invité les membres du gouvernement trempé dans la “magouille” à rendre leur tablier.
Cependant, en marge de cette décision sans appel du Chef de l’État vis-à-vis de ses collaborateurs, l’enquête diligentée par le procureur de la République visant à faire toute la lumière suit son cours. Et les prochains jours promettent en rebondissements.
Mebang
Commentaires