Le procureur de la République, André Patrick Roponnat a récemment indiqué que 8 chefs d’accusation ont été retenus contre le maire de Libreville. Léandre Nzué qui est un fervent militant du Parti Démocratique Gabonais (PDG) est donc poursuivi pour 8 chefs d’accusations Comme si cela ne suffisait pas, il est soupçonné d’avoir détourné plus d’un milliard de francs CFA issus des recettes municipales dont il avait la gestion. Entendus par les enquêteurs au sujet de ces détournements présumés, trois collaborateurs du maire ont été relâchés faute de preuves.
L’édile de Libreville qui est détenu depuis mardi à la prison centrale de Libreville, fait l’objet d’accusations graves. il s’agit d’association de malfaiteurs, détournement des deniers publics, blanchiment des capitaux, extorsion des fonds, concussion, corruption passive, chantage, faux usage de faux et complicité de faux. 8 chefs d’accusations pèsent sur ce dernier tandis que deux de ses collaborateurs qui avaient également été arrêtés viennent d’être relâchés. En sus de ces délits, il est au centre d’un détournement de près d’un milliard de francs CFA. Son appartenance politique n’a pas été un bouclier, au contraire, en sa qualité de cadre du PDG, il a le devoir d’être un exemple. Etre un fidèle du Président de la République ne fait de personne un justiciable d’exception.
Léandre Nzué a été porté à la tête du Conseil municipal de Libreville à la suite des élections de 2018. Deux ans après, Léandre Nzué intéresse la justice. Ironie du sort, il est au cœur d’un scandale. La gestion de la mairie devenue chaotique, la justice n’a eu d’autre choix que de s’intéresser de près à l’édile de Libreville. Sans surprise, Léandre Nzué a été placé sous mandat de dépôt après son audition du mardi 15 septembre 2020 devant le procureur de la République.
Si deux de ses proches collaborateurs, l’Inspecteur général municipal (IGM) et le Chargé d’études du domaine public auprès de l’IGM, par ailleurs conseiller politique, ont été écroués lundi pour les mêmes soupçons de malversations financières, trois autres collaborateurs du maire auraient été relâchés faute de preuves, selon des sources judiciaires.
Retenons que la lutte contre la corruption et promotion de la bonne gestion des deniers publics sont au nombre des priorités du Chef de l’état. L’arrestation de l’édile de Libreville est bien la preuve que les autorités gabonaises accentuent leur volonté de rompre avec des pratiques d’une autre époque, époque au centre de plusieurs retards liés au sous-développement du pays.
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