A l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue ce 31 mai 2021 en direct sur la page de la Présidence de la République Gabonaise, le porte-parole de ladite institution, Jessye Ella Ekogha s’est exprimé sur l’affaire Webcor ITP qui a révélé les magouilles de Jean François Ntoutoume Emane, ancien premier ministre sous Omar Bongo Ondimba.
Souhaitant s’exprimer sur l’affaire Webcor ITP, le porte-parole de la République Gabonaise, Jessye Ella Ekogha à la faveur d’une conférence de presse déclaré que « Très souvent au Gabon, les grands donneurs de leçons sont ceux qui ont quelque chose à se reprocher », au sujet de Jean François Ntoutoume Emane reconnu coupable de corruption par la Cour d’appel de Paris.
En effet, Jean François Ntoutoume Emane ancien baron de la République, n’hésitait pas à dénoncer haut et fort les actes de corruption dans le pays. On aurait dit qu’il était l’exemple parfait dans le domaine. Or cette affaire Webcor ITP vient de révéler que l’ancien premier ministre est trempé jusqu’au cou dans la corruption. Il faut dire que le plus souvent les bons parleurs ne sont pas les bons faiseurs.
A l’exemple de l’adage qui dit « faites ce que je dis et non ce que je fais », Jean François Ntoutoume Emane se retrouve aujourd’hui face à une situation qu’il disait fustiger fermement, au regard de la décision de justice rendue par la Cour d’Appel qui a clairement établi sa culpabilité.
Aussi, convient-il de rappeler que l’entreprise Webcor ITP a perdu le procès qu’elle avait intenté contre la République gabonaise. Et celle-ci a été condamnée à payer une amende à la République gabonaise.
De mémoire, la société de droit maltais détenant 60 % du capital de la société du Grand Marché de Libreville, créée en vue de la réalisation d’un projet – décidé en 2008 – de construction d’un nouveau marché à Libreville, Webcor ITP avait initié une procédure d’arbitrage devant la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Paris après que les différentes conventions signées furent dénoncées par l’Etat gabonais.
Reconnaissant l’existence d’un « pacte corruptif » au bénéfice de Jean François Ntoutoume Emane, la Cour d’appel de Paris annule une sentence arbitrale favorable à Webcor ITP qui condamnait l’Etat du Gabon à lui verser 72 milliards de FCFA.
FGM
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