L’expulsion de l’animatrice télé Yann Bahou enflamme la toile en Côte d’Ivoire. Ce qui apparaît comme un scandale est arrivé sur les réseaux sociaux il y a quelques heures. C’est à travers le récit donnant sa version des faits que les gabonais et les Ivoiriens sont mis au courant. Une information qui a crée une vague d’indignation dans les deux pays, dénonçant la xénophobie et le manque d’hospitalité du pays d’Omar Bongo. Et dans ce sens, chacun est allé de son commentaire et même plus loin, dénigrant le Gabon, insultant son peuple et ses autorités. Mais en réalité, qu’est-ce qui s’est passé ?
En effet, selon la version des faits de l’animatrice, livrée dans un long texte intitulé « Ma mésaventure dans les geôles de l’immigration à l’aéroport de Libreville », Yann Bahou serait en visite familiale au Gabon, le mardi 14 Septembre 2021. Elle déclare avoir été en possession de tous les documents nécessaires pour se rendre au Gabon. Elle avait passé « tous les contrôles sans souci ».
C’est à la sortie de l’aéroport qu’elle est interpellée par un agent de la police de l’immigration qui lui demande si elle est journaliste. Elle répond que oui mais en visite familiale. L’agent lui a demandé de le suivre. C’était donc le début de ce qui a été présenté comme un scandale par les internautes ivoiriens.
C’est au poste qu’une conversation un peu tendue au sujet de sa profession démarre, en commençant par lui demander la raison de sa présence au Gabon. Après avoir plusieurs fois qu’elle n’était pas en mission professionnelle. C’est après avoir saisi un certain nombre de ces documents que l’interrogatoire passe à une autre étape, quand l’agent lui demande à nouveau de le suivre. Dans le bureau du deuxième agent qui finalement lui confisque ses téléphones, le dernier appel qu’elle reçoit avant sa confiscation de son téléphone n’a même pas eu le temps d’être achevé.
C’est après cette scène qu’elle se rend compte qu’elle se retrouve enfermée, il était 19h à Libreville. Dans sa cellule, elle déclare avoir été avec des citoyens étrangers. Dans son récit, Yann Bahou ajoute que « stressée et paniquée je n’avais plus de mots… à 04h j’ai pris froid vu que j’étais assise à même le sol et là j’ai commencé à saigner ». Elle ajoute aussi que « à 06h je demande de l’aide à l’agent, ce dernier me demande de me débrouiller et d’éviter de l’emmerder ».
C’est donc à 9h que l’arrivée d’une dame capitaine a mis un terme à cette histoire, lorsqu’on lui a remis son passeport pour la renvoyer dans son pays la Côte d’Ivoire.
À ce jour, personne ne sait réellement ce qui s’est passé. Si le récit de l’animatrice est vrai, il y aura de quoi s’indigner d’une telle violence sans cause. Dans tous les cas, l’égarement d’un policier soit-il gabonais ne doit pas engager toute une nation.
Il est encore trop tôt pour se prononcer objectivement sur cette affaire tant que nous n’avons pas la version des autorités compétentes de l’immigration pour savoir ce qu’elles reprochaient à la jeune animatrice.
Mais en attendant, que tous ceux qui désirent voyager suivent le conseil de Yann Bahou elle-même : « prenez tous les documents mêmes ceux qui à votre avis ne sont pas nécessaires avant de voyager ». Le Gabon comme tout les pays du monde, pour toutes les raisons qu’on peut imaginer reste rigoureux et vigilent aux différentes entrées de ses frontières.
Nous y reviendrons.
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