Avant le renversement du régime en août 2023, le nom d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, alors Premier ministre, était déjà associé à une gouvernance controversée et à une gestion jugée opaque des finances publiques. Aujourd’hui, les révélations s’accumulent sur un système de dette publique qui aurait aggravé la crise économique du pays.Alors que le Gabon faisait face à une dégradation rapide de ses indicateurs macroéconomiques, le gouvernement dirigé par Bilie-By-Nze poursuivait une politique d’endettement effrénée.
Des emprunts contractés sans transparence, des contrats opaques avec des partenaires étrangers et des projets mal budgétisés ont contribué à un gonflement de la dette publique à des niveaux alarmants. Les intérêts personnels ont été placés au-dessus des intérêts de la population. Résultats, plusieurs projets d’infrastructures avortés, des éléphants blancs sur l’ensemble du territoire et un budget d’investissement de plus en plus dérisoire.Selon plusieurs sources proches des dossiers, des pans entiers du budget national étaient alloués à des projets pharaoniques, sans réelle retombée sur la population les six derniers mois du règne de l’ancien régime.
Des infrastructures non finalisées, des surfacturations et une opacité généralisée dans l’attribution des marchés publics ont alimenté la défiance.Les conséquences n’ont pas tardé : salaires impayés dans certains secteurs, services sociaux en déliquescence, et un climat social tendu rythmé par les grèves. L’incertitude économique a renforcé la colère populaire a validé le coup d’État qualifié de « coup de libération ». Aujourd’hui, après 19 mois de transition, des dérives de cette gestion apparaissent au grand jour. Des audits et Task forces ont permis de dresser un état de lieu chaotique des mécanismes de financement mis en place entre 2021 et 2023.
Pour de nombreux Gabonais, cette période de Transition a symbolisé l’aboutissement d’années de mauvaise gouvernance, incarnée par des figures comme Bilie-By-Nze, dont la gestion a été un chaos. Loin d’être amnésique, la population gabonaise ne saurait se tromper et faire confiance à un «tchatcheur» bien éloigné des réalités quotidiennes de la population.
La Rédaction
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