Selon le Rapport d’évaluation du FMI, au titre de l’article IV, publié fin mai 2024, qui porte uniquement sur la période 2022-2023, il est mentionné «Les déséquilibres budgétaires se sont considérablement aggravés : les importants déficits hors pétrole en 2022-2023 ont conduit à une accumulation rapide d’arriérés, ont porté la dette publique à environ 70,5 % du PIB… et ont pesé sur l’accumulation des réserves».
Autrement dit, la mauvaise gouvernance du régime déchu au cours de l’année précédente, a plongé le pays dans une situation délicate. Selon les prévisions du FMI, si rien n’est fait, la dette du Gabon devrait continuer de croître au cours des prochaines années pour atteindre 73,1% du PIB à fin 2024 et 78,9% du PIB en 2025. Ce qu’il faut comprendre c’est qu’il s’agit là des prévisions qui ne sont pas des faits actuels et qui peuvent changer plus qu’en l’espace de 9 mois depuis l’arrivée au pouvoir du CTRI, sous l’impulsion du Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon a remboursé plus de 800 milliards de FCFA de dette publique.
Un effort considérable fortement salué auprès des bailleurs de fonds nationaux et internationaux,et qui permet aujourd’hui au Gabon, qui est un pays pétrolier, doté de beaucoup de richesses, d’attirer toujours des investisseurs comme ce fut le cas au forum économique Gabon- France en Mai dernier. Le Plan national de développement de la Transition est porteur d’un ambitieux projet, celui de permettre au Gabon de s’approprier sa souveraineté économique nationale. En Europe pourtant, six pays de l’UE conservent toujours une dette publique supérieure à 90 % de leur PIB, le seuil le plus important du nouveau Pacte de stabilité et de croissance révisé en 2024. Avec un ratio atteignant 161,9 %, la Grèce détient de loin le plus fort taux d’endettement de l’Union européenne, devant l’Italie (137,3 %), la France (110,6 % du PIB, soit plus de 3 101 milliards d’euros), l’Espagne (107,7 %) ou encore la Belgique (105,2 %).
Les prévisions du FMI démontrent aussi dit-on, d’une volonté de certaines multinationales et organismes internationaux, de faire pression sur le Gabon, qui dit-on, devrait acter le rachat définitif d’Assala Energy Gabon dans les semaines à venir. Oligui Nguema en a fait d’ailleurs une priorité, même s’il «faut pactiser avec le Diable» comme Omar Bongo Ondimba en son temps avait concrétisé le chemin de fer pourtant fortement déconseillé.Le processus de Transition au Gabon ne s’arrête pas au plan constitutionnel, loin sans faux. Les emprunts contractés ont permis au pays de réaliser un certain nombre d’infrastructures nécessaires à son développement durable. Le Gabon se transforme véritablement et les populations de toutes les localités y voient un motif de fierté et de dignité retrouvée. «Aucun pays au monde ne s’est développé sans être endetté et le Gabon est un pays à revenu intermédiaire qui peut se le permettre. Au-delà de nos frontières, des pays comme le Ghana, le Sénégal, le Maroc et l’Afrique du Sud ont un niveau d’endettement plus élevé que le Gabon, respectivement 92%, 76% et 71% .
Toutefois selon le rapport du Fonds Monétaire International (FMI), la dette publique du Gabon pourrait atteindre 73,1% du produit intérieur brut (PIB) en 2024. Il s’agit d’un pourcentage qui dépasse le seuil de convergence communautaire de 70% du PIB prescrit par la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) pour que la dette soit viable et supportable.Mais les autorités de la Transition avec la réappropriation de la souveraineté économique nationale en cours, devraient permettre au Gabon de continuer de travailler pour baisser ce taux afin de garantir la viabilité des finances publiques, tout en préservant la capacité à répondre aux importants besoins sociaux et de développement.
«Les perspectives économiques dépendront donc de la capacité des autorités à faire face à ces risques, à corriger la position budgétaire et faire des progrès sur les réformes relatives à la transparence et à la diversification… S’ils ne sont pas corrigés, les déséquilibres budgétaires créeront des risques de liquidité à court terme et des risques de viabilité de la dette à long terme, pouvant déstabiliser les perspectives macroéconomiques…», indique le FMI. Dans cette optique, les administrateurs du FMI encouragent donc les autorités gabonaises à rembourser les arriérés de l’État. D’ailleurs Bretton Woods estime que le Gabon devrait retrouver son niveau de croissance potentielle d’environ 3% cette année, après une période de ralentissement en 2023.
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