Madame le Vice-Président de la République,
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions, Mesdames et Messieurs les Responsables des Partis politiques, Mesdames et Messieurs,
Le 13 février dernier, nous étions toutes et tous ici, réunis. Majorité et opposition. Opposition et majorité.
Réunis dans un même but : définir, dans un esprit de consensus, « les bases de la préparation de scrutins aux lendemains apaisés. »
Je vous avais donné à cette fin, plusieurs consignes.
Celle de boucler les travaux en dix jours maximum afin de pouvoir laisser le temps nécessaire au Gouvernement et au Parlement de faire leur part du travail et permettre aux élections de se tenir dans les délais.
Cette consigne, vous l’avez respectée. 13 février – 23 février. Dix jours. Je vous en félicite !
Je vous avais également demandé de ne pas vous disperser. De vous focaliser sur les questions liées aux élections. Car les autres sujets, économiques et sociaux, donneront bientôt lieu à une autre concertation.
Cette consigne également, vous l’avez respectée. Je vous en félicite !
Je vous avais demandé en outre de faire preuve de sincérité dans votre démarche. De vous montrer constructifs. De proscrire l’invective et l’animosité.
Cette consigne aussi a été respectée.
Vos travaux se sont déroulés dans une grande dignité. C’est une très belle image de la politique que vous avez donnée à nos concitoyens. J’en suis fier. Les Gabonais en sont fiers. Vous pouvez, toutes et tous ici, en être fiers !
Enfin, je vous avais demandé de formuler des propositions, des recommandations concrètes, pragmatiques et opératoires.
Des propositions et des recommandations qui soient le fruit d’un consensus. Afin de montrer que la classe politique gabonaise sait se rassembler en cas de nécessité. Quand l’intérêt supérieur de la Nation l’impose.
Cette consigne aussi vous l’avez respectée. Je vous en félicite !
Mesdames, Messieurs,
A l’issue des travaux d’une grande qualité et d’une grande dignité, vous avez formulé de nombreuses propositions. Des propositions de nature à permettre au Gabon de tenir des élections dans la paix et la sérénité. Ces propositions sont le fruit de concessions, faites de part et d’autre. Elles sont frappées du sceau du respect mutuel entre la Majorité et l’Opposition.
C’est cela la démocratie. Le respect par la majorité de l’opposition. Et le respect par l’opposition de la majorité.
Car n’en déplaise à certains – je ne parle pas de celles et ceux qui sont ici naturellement -,la politique n’est pas un combat, une guerre où tous les coups seraient permis. Au contraire, dans ma conception, la politique est une manière de créer du consensus pour façonner un avenir en commun. Cette concertation en est un parfait exemple.
Comme je m’y étais engagé, les propositions que vous avez formulées, seront, dans le strict respect des règles, retranscrites dans notre droit positif, sous forme de lois ou autres.
Pour m’assurer, vous assurer, de l’effectivité de cette retranscription, un comité de suivi sera mis en place. Sa vocation est double : veiller à ce que toutes, je dis bien toutes les propositions soient prises en considération ; et veiller à ce qu’aucune, je dis bien aucune, proposition ne soit dénaturée.
Mesdames, Messieurs,
Durant dix jours, vous avez donné une belle image de la démocratie gabonaise. Loin de la caricature que certains en font.
L’état d’esprit qui a prévalu tout au long de cette concertation, nous pouvons, je dirais même nous devons, le prolonger, le faire vivre.
Car ensemble, réuni, le Gabon est plus fort. Le Gabon va plus loin ! Que Dieu bénisse notre pays.
Je vous remercie.
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