Le retrait des casques bleus gabonais de la mission de paix de l’ONU en République de Centrafrique ne change pas les excellents rapports de coopération qui lient les deux pays frères. Sans oublier tout le travail abattu par l’armée gabonaise pour le maintien de la paix au sein de cette nation.
Selon Firmin Ngrebada, ancien membre du gouvernement centrafricain, « C’est difficile de comprendre qu’un pays-frère, présent chez nous sans discontinuité depuis 25 ans pour contribuer à la paix et à la stabilité de notre pays, qui a versé le prix du sang avec une dizaine de morts et des dizaines de blessés, en reparte en seulement quelques jours par la petite porte. Vraiment, on ne comprend pas. »
En effet, le Gabon fait partie des Nations les plus engagées sur le théâtre de maintien de la paix sur le continent. Et de nombreux compatriotes l’ont payé de leur vie en mourant au combat. Ces derniers étaient présents depuis 25 ans en RCA pour maintenir la paix.
Le Gabon est l’un des premiers pays de la Communauté des États Économique de l’Afrique Centrale à manifester sa solidarité avec le peuple centrafricain dans le cadre des activités de la force multinationale mise en place par l’ONU en avril 2014, pour tenter de mettre fin à la sanglante guerre civile qui a suivi un coup d’Etat l’année précédente contre le président François Bozizé.
Le gouvernement gabonais a dépensé un peu plus de 80 milliards de francs CFA pour entretenir ses hommes engagés dans le maintient de l’ordre en Centrafrique.
Notons que ce n’est pas la première fois que des accusations de ce genre sont faites à l’endroit des casques bleus de l’ONU. Des soldats français et rwandais en avaient fait l’objet. Toutefois, curieusement et contrairement au cas des gabonais, ce sont uniquement les individus incriminés et non toutes les troupes qui avaient été renvoyés au pays. Jusqu’ici aucune information concernant l’enquête diligentée n’a été publiée.
FGM
Commentaires