Une Taskforce placée sous l’autorité du Président de la République, Ali Bongo Ondimba a démarré ses travaux, passant au scanner la dette extérieure d’environ 6 000 milliards. Comme la précédente task force sur la dette intérieure qui avait relevé de grosses surfacturations, celle-ci n’est pas en reste.
Plusieurs sources concordantes ayant fuitées révèlent déjà de dangereuses et graves anomalies.
La surfacturation dans l’exécution des marchés publics au Gabon semble devenir légion. En effet, il est inéluctable au vue de nombreux faits du genre, que de nombreux départements d’État y sont pleinement impliqués.
En matière de réalisation routière, nous apprenons par exemple qu’un kilomètre de goudron est généralement facturé entre 800 millions et 1 milliard et parfois à 2 milliards concernant le pont reliant Port-Gentil à Omboué. Ses informations relèvent même que pour le tronçon PK5 – P12 à Libreville, le kilomètre aurait coûté 10 milliards de francs CFA, soit un total de 70 milliards.
Dans le département de la santé, le scénario serait le même. Tenez par exemple, l’achat d’une clinique mobile qui coûte environ 40 millions de francs CFA, a été finalement facturé à 150 millions de francs CFA l’unité, donc plus de 3 fois le prix. Une attitude criminelle envers nos finances publics.
Pour terminer, on peut citer l’énergie. Un exemple qui justifierai encore les attitudes aux antipodes de la bonne gouvernance, l’achat de lampadaires solaires. Comment comprendre que des lampadaires qui coûtent régulièrement entre 250 000 et 300 000 francs CFA dont l’état avaient acheté 5 000 posés dans l’ensemble du Gabon en 2018 ont été finalement achetés à 1 million de francs CFA l’unité.
Le plus scandaleux dans cette affaire est celui de constater qu’a la tête des entreprises adjudicataires l’on a des agents de l’État, des cabinets d’études aux allures mafieuses pleinement impliqués, jouant un jeux déterminants.
Ainsi, dans l’attente d’éventuelles poursuites judiciaires à l’endroit des acteurs clairement identifiés, il serait tant de taper avec le bâton pour montrer le bon exemple et prévenir d’autres délinquants financiers aux ambitions démesurées.
Soulignons que cette deuxième Taskforce devra permettre à l’état gabonais d’engranger des bonnes économies à l’exemple du règlement de la dette intérieure qui avait permis d’effacer près de 700 milliards sur un total de 1 100 milliards.
Un adage bien connu, dit “Force reste à la loi”. Alors il est temps de réellement l’appliquer en mettant hors d’état de nuire, les fossoyeurs de la République.
Pierre Brice OKANE OBAME
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