Cette opposition du premier responsable du Département des Mines s’inscrit dans une volonté de promouvoir une exploitation durable et équitable de nos ressources, et permettre ainsi aux générations futures de pouvoir en bénéficier. Dans un courrier daté du 8 décembre 2023 et dont nous avons obtenu copie, le Ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, a catégoriquement opposé une fin de non recevoir à la Compagnie Minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet, qui sollicitait une autorisation du Ministre des Mines pour augmenter la production de manganèse de sa compagnie de 8 à 10 millions de tonnes/an.
Pour le chef du Département des Mines, l’exploitation de ce minerai doit se faire de manière graduelle et équitable, afin de permettre aux générations futures de pouvoir en bénéficier. Il est donc hors de question pour lui qu’il soit procédé à une quelconque augmentation de la production, tant que de nouveaux gisements identiques à ceux actuellement exploités n’auront pas été découverts et mis en exploitation.”(…) Il me plaît de vous indiquer que votre production annuelle ne devrait excéder la barre des 8 millions de tonnes/an qu’en cas de découverte et d’exploitation de nouveaux gisements, de taille et de teneur en manganèse équivalents aux gisements actuels”, a déclaré Hervé Patrick Opiangah. Avant d’ajouter : ”le Gabon entend s’inscrire dans un processus de gestion équitable et durable de ses ressources naturelles”.
Comme chacun peut aisément le constater, la gestion des ressources minières de notre pays a connu un bouleversement salutaire depuis l’arrivée à la tête du Département des Mines d’Hervé Patrick Opiangah. Ce membre du Gouvernement s’inscrit en effet dans un processus de nationalisation des emplois, de formation des jeunes aux métiers des Mines et de régularisation des artisans du secteur minier. Le Ministre des Mines est enfin un partisan de la transformation locale des produits miniers, ce qui devra contribuer à l’augmentation de leur valeur ajoutée, tout en créant des emplois supplémentaires au profit des gabonais. Ces compagnies devront en outre contribuer à l’entretien des routes et du chemin de fer qui se détériorent du fait de leurs tonnages parfois excessifs. Toutes choses qui devront permettre une meilleure réappropriation par les populations locales de ce pan de notre économie.
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