L’Hôtel boulevard a abrité ce vendredi 29 mars, un forum sur l’AVC qui avait pour but principal la sensibilisation des populations au travers des professionnels de la communication. Au cœur de cette rencontre des témoignages poignants qui n’ont pas laissé de marbre ceux là qui ont effectué le déplacement.
Quelques témoignages
Il existe deux types d’AVC : les AVC ischémiques (80% des AVC) et les AVC hémorragiques (20%). Dans l’AVC ischémique, un “bouchon” va interrompre la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Les symptômes vont varier selon la localisation de ce blocage circulatoire.
« Il y’ a 5 mois j’ai eu un AVC, je ne saurai vous donner les causes de cet accident. J’ai commencé par avoir des difficultés à soulever le pied. C’était impossible, puis je ne ressentais plus mes membres supérieurs et mes membres inférieurs par la suite je suis tombée et je me suis réveillée aux urgences. J’ai toujours beaucoup de mal à me déplacer mais je récupère progressivement» a témoigné madame Obone Mba Amélie, 28 ans.
La perte de l’usage de la parole étant une conséquence d’un accident vasculaire cérébrale, Monsieur Benoit après des années de maladie a toujours de graves problèmes d’articulation et c’est à la suite d’un gros travail qu’il a réussi à nous partager sa tragique expérience. « Je souffre de l’hyper tension depuis 29 ans, et un jour comme les autres j’ai perdu l’usage de la parole mais dans un premier temps mes membres fonctionnaient puis après j’ai été paralysé. J’ai eu l’AVC en 2016, ma motricité a été rétablie depuis le temps mais j’ai toujours ces problèmes d’articulations qui compliquent ma prise de parole.»
Dans l’AVC hémorragique, la paroi d’une artère cérébrale se rompt (poussée d’hypertension, malformation, anévrisme…) et libère du sang dans le cerveau ; celui-ci forme un caillot. Les produits de dégradation du sang, le mécanisme d’inflammation local qu’il va causer et la pression du caillot sur les zones cérébrales qui l’entourent vont conduire à une atteinte physique du tissu cérébral.
« Le stress et le surmenage sont également un facteur de risques énormes, si j’avais eu les informations relatives à la prévention de l’ accident vasculaire cérébrale j’aurai pu l’éviter. J’ai été victime d’un AVC hémorragique. J’ai perdu l’usage de la parole, j’ai porté des couches, j’ai même perdu la mémoire. Ma condition physique a été fortement diminuée, je me suis sentie humiliée. je ne suis plus la même que vous avez connu, J’ai le courage d’en parler parce-que j’ai souffert. Je suis passée par une rééducation qui a été difficile et aujourd’hui je suis devant vous» a lâché madame Aimé Délia Ndjaly présidente de l’ONG SOS AVC.
SOS AVC dans la bataille
SOS AVC repose sur des valeurs de solidarité et de responsabilité, elle entend mener ses activités sur l’ensemble du territoire national. Ce forum n’est que le prélude d’une vaste campagne de sensibilisation qui se tiendra sur toute l’étendue du territoire national dans les tout prochains jours.
Créée en février 2014, l’association animée par Aimée Délia Bilouni s’est dévoilée au public le 29 juin à Libreville. Soutenue par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), SOS AVC a pour objectifs d’informer les familles sur l’attaque cérébrale ou accident vasculaire cérébral. Elle vise également à défendre les droits des malades, promouvoir la prévention, la recherche et la formation.
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