Les choses ne semblent pas rentrer dans l’ordre entre l’Etat gabonais et Averda. Prestataire dans le ramassage des ordures, l’entreprise libanaise a récemment essuyé les foudres de l’édile de Libreville qui, face à l’insalubrité chronique qui pèse sur la ville va très certainement résilier le contrat de la société.
Les choses vont de mal en pis entre Averda et l’Etat gabonais. En conflit ouvert avec la mairie de Libreville depuis quelques temps déjà, la société de collecte d’ordure et d’assainissement n’est pas près de renouveler son contrat de prestation.
En effet, les relations entre Averda et l’Etat gabonais sont tendues. Averda, en charge de la gestion des déchets au Gabon depuis plus de quatre ans est depuis en conflit ouvert avec le nouveau maire qui fait de la lutte contre l’insalubrité l’une de ses priorités.
Averda au bout du rouleau
Jusque-là, Averda s’occupait de la salubrité dans la capitale Libreville, mais aussi dans la ville d’Akanda en assurant la collecte des déchets, le balayage des rues, le nettoyage des plages ou encore le curage des caniveaux. Mais, à en croire la compagnie, l’Etat gabonais, via sa filiale Clean Africa n’a pas respecté ses promesses durant deux années d’affilé. De ce fait, Averda éprouve d’énormes difficultés à assurer le ramassage d’ordures ménagères en zone urbaine.
En effet, Averda a annoncé être engagée dans des discussions intensives depuis quelques mois pour résoudre les retards de paiement de ses services de propreté. Malheureusement, selon eux , tout semble indiquer qu’en dépit de leurs efforts constants, le problème demeure non résolu, au grand damne des gabonais.
Résultat, les opérations de propreté assurées par Averda sont complètement bloquées, faute de fonds. La société a décidé d’arrêter la collecte des ordures. Ce qui résonne comme un non respect des closes du contrat pour l’Etat gabonais.
De mémoire, la société d’assainissement, prétend réclamer une dette à hauteur de 24 milliards de francs CFA et l’Etat gabonais estime que cette dette serait d’une dizaine de milliards dont un versement d’environ 6 milliards a été fait par les autorités gabonaises, dans le souci du bien-être de l’ensemble des populations.
Averda doit partir
Dès son accession à la mairie, Léandre Nzue, soucieux de la salubrité de la ville, dans l’optique de redorer l’image cette ville autrefois appelée « Libreville la belle » a annoncé que tant qu’il sera à l’hôtel de ville, Averda ne sera plus. Car cette dernière ne remplit pas convenablement sa part selon qu’il est écrit dans le contrat qui la lie à l’Etat gabonais par la société Clean Africa. Les rues sont bondées d’ordures de part et d’autre, les caniveaux sont bouchés, odeurs nauséabondes polluent l’air frais…etc. Autant de négligence qui ne passe pas chez l’édile de Libreville, quand on sait que ce dernier parle au nom de la commune dans il est l’élu.
Le contrat liant l’Etat gabonais et l’opérateur Clean Africa et son sous-traitant Averda devrait prendre fin dans les prochains mois. En effet, selon les termes de convention signée avec l’Etat gabonais en décembre 2014, la concession d’Averda est prévue pour durer 5 ans. Celle-ci doit donc prendre fin cette année 2019, mais peut être renouvelée automatiquement pour une nouvelle période de 2 ans.
Selon une source sûre, la mairie de Libreville devrait notifier à la société Averda le non renouvellement de son contrat d’un montant mensuel de 950 millions de FCFA, portant notamment sur le ramassage des ordures ménagères. L’État compte se pencher sur la question des impayés d’Averda et commander un audit de sa dette estimée à 16,4 milliards de FCFA. Pour l’heure, personne ne presse le pas pour un éventuel renouvellement de contrat.
CNG
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