Le destin de la société Clean Africa semble désormais scellé. Les propos de Léandre Nzue sont formels, « Que ce soit Averda ou Clean Africa, ces sociétés ne font pas leur travail ». Selon jeune Afrique, la mairie de Libreville devrait notifier prochainement à Clean Africa, le non-renouvellement de son contrat. L’État gabonais compte également commander un audit de la dette d’Averda, l’entreprise libanaise sous-traitante. Le départ de cette société de ramassage d’ordures ménagères est de ce fait imminent.
Entre l’État gabonais et Clean Africa, la rupture est consommée. Au courant de juin, la mairie de Libreville devrait notifier à cette société gabonaise, que dirige Laurent Traoré Mantion, le non-renouvellement de son contrat d’un montant mensuel de 950 millions de F CFA (près de 1,5 million d’euros), portant notamment sur le ramassage des ordures ménagères. Clean Africa devrait faire ses valises avec Averda, l’entreprise libanaise.
Aucune négociation ne semble plus envisageable entre les différentes parties. Pour cause, le nom respect du contrat signé par les deux par. « C’est vrai qu’Averda réclame une dette colossale à l’Etat. Mais je dis que cette société n’a pas rempli son contrat conformément à son cahier des charges. Celui-ci prévoit non seulement la collecte des ordures ménagères, l’entretien des bassins versants et le curage des caniveaux. Le problème, c’est qu’Averda ne s’occupe que de la collecte des ordures ménagères et pas de ses deux autres missions alors qu’elle est payée chaque mois à hauteur de 400 – 500 millions de FCFA pour la totalité des prestations. Ce qui n’est pas normal », a dénoncé le maire de Libreville.
Le ras-le-bol des gabonais
Si beaucoup avait estimé, à l’instar de Léandre Nzué, que la société de collecte des ordures ménagères avait failli à sa mission, les récents propos du maire de Libreville laissaient penser que l’État gabonais était en passe de rompre son contrat avec Averda. À quelques mois de la fin de concession, bien que renouvelable automatiquement, les populations penchaient plutôt pour la résiliation pure et simple. Leur souhait est sur le point d’être exaucé.
Les gabonais s’interrogent sur l’attitude de l’Etat vis-à-vis de la société Clean Africa et Averda, dont la qualité de service est régulièrement décriée par les Librevillois. Face à la récurrence des problèmes tant dans la collecte que dans le traitement et le recyclage des déchets, beaucoup aujourd’hui au Gabon demandent à ce que soit réservé à Averda le même sort qu’à Veolia, boutée hors du pays en février 2018 suite à une réquisition de la SEEG dont elle a été pendant vingt ans l’opérateur.
Mengue
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