Dans le cadre de l’affaire des biens mal acquis, Teodorin Obiang, fils du chef de l’Etat Equato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a été condamné à 3 ans de prison avec sursis assorti d’une amende d’environ 20 milliards de FCFA. Cette condamnation pourrait avoir des conséquences diplomatiques lourdes.
La condamnation du vice-président de la Guinée-Equatoriale pourrait nuire fortement aux liens de coopération qui existent entre la France et le pays d’Obiang Nguema Mbasogo. On pourrait assister à la fin de cette amitié longtemps critiquée par les africains, du fait de l’ingérence française dans les décisions en Afrique.
La décision de la Cour de cassation était attendue ce mercredi sur l’affaire Teodorin Obiang, vice-président de la Guinée-Équatoriale. Pour blanchiment d’abus de biens sociaux et de détournement d’argent public, le fils de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo vient d’être condamné par la justice de son pays à trois ans de prison avec sursis.
Pour rappel, Teodorin Obiang avait saisi la Cour de cassation de son pays pour déposer un recours qui contrerait la décision de la justice française qui le condamnait pour blanchiment d’abus de biens sociaux et de détournement d’argent public.
La plus haute juridiction française a estimé que la décision rendue par les juges était bien conforme à la loi. La justice française pouvait donc se prononcer sur ces détournements d’argent même s’ils ont eu lieu à l’étranger. Concrètement, cela signifie que la condamnation en appel de Teodorin Obiang est confirmée : il devra donc s’acquitter d’une amende de 30 millions d’euros et sera condamné à trois ans de prison avec sursis pour blanchiment d’abus de biens sociaux et de détournement d’argent public.
Même s’il lui reste un dernier recours notamment auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, cette condamnation permet donc à la France de vendre son patrimoine qui s’élèverait à près de 98 milliards de FCFA et de financer des actions de développement en Guinée équatoriale. Le pays de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo deviendra ainsi le premier à bénéficier de la restitution de ses biens mal acquis.
Le lundi 26 juillet, Malabo annonçait sa décision de fermer son ambassade à Londres. « Nous n’admettons pas d’ingérence dans les affaires internes de notre pays », avait alors déclaré le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères, jugeant que ces sanctions « violent le principe du droit international ».
FGM
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