Selon l’article 307 du nouveau Code pénal qui comme l’article 209 bis de l’ancien en République Gabonaise, “une peine de 5 ans d’emprisonnement au plus et 5 millions de francs CFA d’amende au plus est appliquée aux débiteurs de boissons qui ont reçu dans leur établissement ou ont servi des spiritueux ou des boissons alcoolisées à des mineurs de moins de 18 ans».
Cette disposition judiciaire qui existe dans notre pays semble pourtant ne pas être prise en compte par de nombreux tenanciers de débits de boissons qui ne se privent pas d’accepter dans leurs commerces des mineurs. C’est le triste constat dans plusieurs localités de notre pays. À Port-Gentil par exemple, la présidente du tribunal pour enfants de Port-Gentil, Greta Clarielle Marat-Abyla Tchandi, accompagnée du greffier Gaël Kouéré, et du travailleur social Rodrigue Mabika, a procédé à la visitation de plusieurs boîtes de nuit.Il a notamment été constaté que plusieurs tenanciers ne respectent pas la consigne de l’affichage interdisant l’entrée dans leurs commerces des moins de 16 ans non accompagnés de leurs parents, ainsi que l’interdiction de la vente et de la consommation des boissons alcoolisées aux moins de 18 ans.
L’article 289 de la loi organique numéro 003/2 018 du 8 février 2019 portant Code de l’enfant en République Gabonaise précise que : “Quiconque aura offert ou servi à un enfant toute boisson alcoolisée ou tout produit assimilé, sera puni d’un emprisonnement de 3 mois à 1 an et d’une amende de 250 000 à 500 000 F CFA ou l’une de ces deux peines seulement”.Dans tous les cas il faudrait assurément que les autorités judiciaires mènent une action coup de poing dans plusieurs localités du pays afin de parvenir à contrer une anormalité qui semble être devenue normale.
Herton-séna Omoungou
Commentaires