Bravant l’interdiction de pêcher cette espèce animale, des compatriotes ont été pris la main dans le sac et se retrouvent présentement dans les cellules de la prison centrale de Libreville. Célestin Mavoungou, Hugues Moukagni, Christ Junior Mambary et Aurélien Moungonga, ont été arrêtés le 19 février dernier par la brigade de gendarmerie du PK9. Les quatre individus, tous de nationalité gabonaise ont été interpelés en possession d’une importante cargaison d’os de baleine, une espèce exposée au grand trafic à cause de sa grande valeur sur le marché. Trois d’entre eux ont été déférés à la prison Centrale de Libreville ce mercredi 27 février. C’est à l’occasion d’un contrôle de routine que les gendarmes ont pu mettre la main sur 26 os de baleine à bosse et un pot de graisse tirée de la chair de ce grand mammifère. Classée en annexe 1 de la Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore menacées d’extinction (CITES), la baleine est une espèce intégralement protégée. Selon leurs propres déclarations, l’histoire remonterait en septembre 2018 où, lors d’un passage à Mayumba, Moungonga Aurélien aurait effectué une commande d’os de baleine auprès de Mavoungou Célestin et Moukagni Hugues. Une fois le besoin exprimé, les deux fournisseurs se mettront aussitôt à la recherche du produit. Plus de 26 os de baleine et un pot de graisse seront immédiatement collectés. A la demande de Moungonga Aurélien, le chauffeur Mambary Christ Junior sera sollicité par Mavoungou Célestin et Moukagni Hugues. Les trois achemineront le produit à Libreville. Dans la capitale gabonaise, mécontent du non paiement de la somme de 250.000 fcfa convenue pour sa location, le chauffeur MAMBARY Christ Junior jugera utile de se rapprocher de la brigade de gendarmerie du PK9 dans l’espoir de contraindre ses complices au respect de leur accord. A partir de cette occasion, tous seront interpellés, gardés à vue puis entendus sur procès-verbal de constatation d’infractions et, présentés devant le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville. Les eaux et forêts et l’ONG conservation justice ont également appuyé ce cas au niveau juridique. Les concernés répondront des faits de détention, de transport et de commercialisation des trophées d’une espèce intégralement protégée, en violation aux dispositions des articles 92,274 et 275 du code forestier En effet, le Code Forestier interdit et réprime le trafic des espèces animales intégralement protégées. A cet effet, des efforts sont fournis par les autorités pour endiguer ce phénomène endémique. Malgré cela, certaines personnes continuent de brader le patrimoine faunique au mépris de la loi. C’est le cas en l’espèce de ces quatre détenus. CNA]]>
Braconnage : des os de baleine saisis au PK9
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