Le désormais ancien ministre en charge du Suivi de la stratégie des investissements humains et des objectifs de développement durable, Brice Laccruche Alihanga, vient d’être interpellé par l’équipe de la direction générale des recherches de la gendarmerie nationale (DGR), du Commandant Géraldine Maroundou.
Brice Laccruche Alihanga (BLA), l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, et dorénavant ancien ministre en charge du Suivi de la stratégie des investissements humains et des objectifs de développement durable, a été interpellé ce mardi 3 décembre courant à Libreville, par la Direction générale des recherches (DGR). Son éviction du gouvernement la veille des suites d’un remaniement ministériel a de facto ouvert la voie à une possible arrestation.
En effet, depuis plusieurs semaines, et selon nos confrères de GabonReview et ceux de LaLibreville, BLA et ses proches sont au cœur d’une sombre affaire de détournements de fonds publics, de blanchiment d’argent, de malversation et autres qui a déjà abouti à l’incarcération préventive de treize de ses proches. Son nom toujours selon nos confrères avait été abondamment cité par les suspects auditionnés, ce qui explique que ce dernier a été interpellé quelques heures après avoir été renvoyé à son administration d’origine.
Malheureusement pour cet ancien membre du gouvernement, l’opération Scorpion, lancée par les plus hautes autorités gabonaise à la mi-novembre dernier et qui a déjà conduit à l’arrestation d’autres personnalités notamment des proches de cet ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat, va surement le priver de sa liberté pour très longtemps. Cela sera confirmé si selon les informations reçues d’une source proche du dossier, ce dernier avait effectivement fomenté un coup d’Etat. Ce qui serait véritablement un crime contre la sûreté de l’Etat.
Rappelons qu’un mois plus tôt, Brice Laccruche était considéré comme l’homme fort de la politique gabonaise. Directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba depuis deux ans, il avait vu son rôle augmenter considérablement depuis octobre 2018, quand un accident vasculaire cérébral (AVC) avait affaibli le président. L’opposition, mais aussi certaines voix au sein de la majorité présidentielle, avaient alors critiqué l’ascension fulgurante de ce dernier, ainsi que le placement de ses proches à des postes cléfs.
FGM
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