Sommes-nous de nouveau entrain d’assister à une énième décolonisation interne en Afrique ? Nous sommes en droit de nous interroger tellement les actions de ces derniers mois tendent à laisser penser qu’un nouveau variant dénommé ”Putsch” semble avoir pris ses origines en Afrique de l’ouest, et se dirige à petit pas vers d’autres cieux pour la fin de régimes béni Oui-Oui, ou encore la fin d’une hégémonie française à tous les niveaux.
De la Guinée Conakry, en passant par le Mali et le Burkina Faso, les anciens présidents qui régnaient de mains de maître sont tombés les uns après les autres comme des mouches, sans y avoir pris garde. Ces pays ont tous un point commun, la présence de la France tout en ayant été des anciennes colonies de la métropole. La colère des populations envers ce pays occidental qui semble a toujours son gros regard sur l’Afrique s’est propagée jusqu’aux plus petits qui n’hésitent pas à détruire des drones de l’armée française. ”Une petite pierre lancée par un garçonnet devenu le symbole de tout un peuple”.
Les intérêts de la France (économique, militaire et politique) étant mis en mal actuellement, nombreux dirigeants africains soutenus justement par celle-ci, regarderaient leur armée du coin de l’œil pour ne pas subir le même sort qu’Alpha Condé, Blaise Compaoré, Marc Roch Christian Kaboré ou Feu Ibrahim Boubacar Keïta.
”Comment s’assurer alors de la loyauté de l’armée ? Est-ce le début du commencement d’une nouvelle ère en Afrique ? Au delà des condamnations de principes, que fera et que peut faire la CEDEAO et les autres organisations sous régionales?”. Dans tous les, ces questions doivent actuellement tarauder l’esprit de certains dirigeants africains. Mais surtout également souligner la fragilité désormais, du moins dans certaines régions africaines, de l’hégémonie de la France en Afrique.
Herton-Sena OMOUNGOU
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