Dans une interview, Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition et Chef de l’État gabonais, a annoncé une réduction significative des effectifs militaires français présents au Camp de Gaulle à Libreville. Le nombre sera ramené de 300 à 150, partagé entre les Français et Gabonais, une mesure qui vise à réorganiser les effectifs et à renforcer l’efficacité des formations dispensées.Le camp, historiquement un centre de formation militaire pour les forces armées gabonaises, voit la réduction de son personnel dans le cadre d’un partenariat entre le Gabon et la France.
Le processus se fera de manière progressive, avec des instructeurs français et gabonais se partageant désormais les tâches de formation. Cette décision fait partie des réformes plus larges en matière de coopération militaire entre les deux pays, marquées par un ajustement de la présence étrangère et une volonté de renforcer l’autonomie des forces armées gabonaises.«Concernant la base française, nous avons mis en place une commission mixte pour trouver de meilleurs accords et nous y sommes parvenus. Le camp de Gaulle ne sera plus appelé Camp de Gaulle. Nous sommes tombés d’accord sur la réduction des effectifs , de 300 à 150 instructeurs partagés entre les Français et les Gabonais», a indiqué Brice Clotaire Oligui Nguema.Le Chef de l’État a souligné que cette mesure ne signifie pas une diminution de la qualité de la formation mais plutôt une rationalisation des ressources, en vue de mieux répondre aux besoins du pays. Le président de la Transition a aussi précisé que l’objectif reste de garantir une formation de qualité aux militaires gabonais, tout en optimisant la collaboration avec les partenaires internationaux, notamment la France.
Cette décision intervient dans un contexte où le Gabon cherche à consolider son indépendance en matière de défense et à renforcer ses capacités de sécurité intérieure. Le numéro 1 gabonais a insisté sur la nécessité d’une approche plus pragmatique et adaptée aux réalités actuelles du pays.Les prochaines étapes de cette réorganisation devraient être précisées dans les semaines à venir, avec un suivi régulier de la mise en œuvre des nouvelles dispositions.La coopération militaire entre le Gabon et la France, qui a traversé plusieurs décennies, semble donc entrer dans une nouvelle phase, marquée par une gestion plus ciblée et une réduction progressive des personnels étrangers au sein des installations stratégiques du pays.
La Rédaction
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