Il était une fois au pays, les études étaient considérées comme la voie royale du succès dans la vie et le Baccalauréat, le saint Graal qui ouvrait toutes les portes, offrait toutes les possibilités d’emploi.
Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Il faut le reconnaître honnêtement. Même l’obtention du Baccalauréat n’enthousiasme plus. Celui-ci est plutôt devenu davantage une source d’angoisse que de réjouissance. Non seulement les diplômes ne valent plus rien sous nos cieux, le système se montre désormais très généreux dans leur distribution. ON a fini par comprendre que ça ne servait à rien de durcir les épreuves des examens, ni d’investir dans l’éducation et la formation puisque, de toute façon, les diplômes ne sont plus des appâts sûrs pour décrocher un emploi. S’ajoute à cela le brouillard aveuglant des perspectives d’études après Bac.
C’est pourquoi, accoudé sur le bord de ma fenêtre, je félicite tristement mes jeunes frères qui défilent dans la rue avec leurs chemises irisées, tout en apercevant passer sur le sommet d’un immeuble arrogant, un grand nuage gris qui rigole sardoniquement de leur avenir.
Ce triste contexte nous réduit dorénavant, et bien pathétiquement, à suivre les prêches soporifiques de nos influenceurs douteux et de nos coachs youtubeurs illusionnistes sur l’urgence de l’entrepreneuriat. Quant à nous autres, le poids de la désillusion et le pessimisme grandissant promettent de nous convertir en philosophes infortunés selon un célèbre propos que je m’en vais pasticher in fine : Si le destin te gratifie généreusement, sois heureux ; et s’il t’accable, deviens philosophe.
FGM avec Scheldon Ngoulou
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