Selon les prévisions de la BEAC, le taux de croissance du PIB en zone Cémac devrait se relever à 1,7 % en 2018, après deux années de stagnation (+0,2 % en 2017 et -0,1 % en 2016) et, ce, en raison de la forte baisse des cours des matières premières exportées par les pays de la zone. Cette performance serait imputable à la poursuite des programmes économiques et financiers avec le Fonds monétaire international (FMI) pour les quatre pays ayant conclu un accord (Cameroun, Gabon, Tchad, RCA), ainsi qu’à la remontée des cours de certaines matières premières (pétrole, aluminium, cacao, coton, cuivre). La contribution de l’investissement privé devrait, quant à elle, progresser sensiblement : +4 % pour le secteur pétrolier (-3,8 % en 2017), +2,6 % pour les investissements privés non pétroliers (même contribution que l’an passé). Par contre, les investissements publics (-1,3 %) et la demande extérieure (- 4,7 %) auraient une contribution négative, du fait de l’effort de contrôle des équilibres budgétaires et de l’augmentation des importations, liée à la reprise des investissements. L’analyse de la croissance du PIB de la Cémac suivant l’offre globale révèle que les secteurs primaire et tertiaire sont les principaux moteurs de l’activité économique, avec des contributions respectives de 1,3 point et de 1,1 point. La branche des industries extractives soutiendrait la contribution du secteur primaire avec le relèvement de la production pétrolière (+6,2 % à 44,6 M de tonnes) essentiellement attribuable à la hausse de la production du Congo (+19,5 % à 15,9 M de tonnes), premier producteur de la zone avec plus d’un tiers du total. Le secteur secondaire reste très affecté par la crise. Sa mauvaise performance de cette année 2018 (-0,2 point de contribution), serait atténuée par la vigueur de sa branche « industries manufacturières », elle-même soutenue par la résilience des industries brassicoles, dans pratiquement tous les pays de la sous-région et par les activités des cimenteries au Cameroun, au Congo et au Gabon, où la montée en puissance de l’industrie du ferromanganèse et du silico-manganèse renforcerait également cette tendance. Quant à la branche des BTP, elle continue de pâtir de la baisse des investissements publics concentrés ces dernières années dans les infrastructures. Le secteur tertiaire est porté par les services marchands (+1 point de contribution), et notamment les activités commerciales et de télécommunications dans la plupart des pays. RAMA avec le Nouveau Gabon]]>
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