Coupe d’Afrique des nations, Coupe du monde, championnat d’Afrique d’athlétisme, meetings, marathons ont été autant d’opportunités pour les sportifs africains de s’illustrer. Mohamed Salah, le « Messi égyptien » 2018 a été riche pour la star égyptienne. Et elle a commencé sur les chapeaux des roues : le 4 janvier, à Accra, Mohamed Salah reçoit le trophée de « joueur africain de l’année 2017 ». Puis en avril, le joueur de Liverpool est distingué « meilleur joueur de Premier League » de la saison par le syndicat des joueurs professionnels anglais (PFA) et par la Football Writers Association (FWA), une organisation qui regroupe près de 400 journalistes anglais. Deux mois plus tard, ce fan de Zinédine Zidane est cependant éliminé avec les Pharaons au premier tour lors du Mondial en Russie. Cela ne l’empêche pas de devenir le deuxième joueur égyptien, après Abdelrahman Fawzi en 1934, à avoir marqué deux buts sur une édition de la Coupe du monde. À 26 ans, ce natif de Nagrig, un village situé près de la ville de Basyoun, est aujourd’hui un symbole fort pour son pays. La folie « Sista Rockett » Pyeongchang, février 2018. La cité sud-coréenne s’apprête à accueillir pour la première fois dans l’histoire des Jeux Olympiques d’hiver, une équipe nigériane. Moriam Seun Adigun, Akuoma Omeoga, et Ngozi Onwumere, à 31, 25 et 26 ans, forment l’équipe de bobsleigh du pays qui se positionne comme la première économie d’Afrique. Le chemin a été long pour en arriver là. Toutes trois nées aux États-Unis de parents nigérians, les jeunes femmes sont avant tout férues d’athlétisme. Moriam Seun Adigun a même représenté le Nigeria aux Jeux de Londres en 2012 dans l’épreuve du 100 mètres. Mais en 2016, le trio lance une campagne participative dans le but de récolter des fonds pour financer leurs entraînements et leur équipement de bobsleigh. Elles récoltent 15 000 dollars, se lancent dans l’aventure des sélections, et gagnent leur ticket pour la Corée du Sud. Et même si l’équipe n’a pas fait de résultats lors de la compétition, l’objectif était ailleurs. La pilote Seun Adigun avait expliqué au « Parisien » vouloir « montrer qu’il est important de réaliser quelque chose plus grand que vous ». « C’est cela que je veux que l’on retienne », avait-elle indiqué. Joseph Areruya gravit des montagnes Cette année, le cycliste rwandais en a avalé des kilomètres. En janvier, il a remporté la Tropicale Amissa Bongo, un des Tours africains les plus difficiles. Puis, il a enchaîné avec les Championnats d’Afrique de cyclisme sur route catégorie Espoirs, avant de s’imposer sur le Tour de l’Espoir et de gagner la manche camerounaise de la Coupe des nations de l’Union cycliste internationale (UCI). Une année impressionnante donc pour un palmarès qui l’est autant. De quoi en faire le « cycliste africain de l’année » juste avant Noël, le 21 décembre dernier. À 22 ans, Joseph Areruya, tout nouveau professionnel, a ainsi conquis le jury de vingt-cinq spécialistes du vélo africain sous la présidence de Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France. Désormais, tous les espoirs sont permis pour le jeune prodige rwandais. Muriel Ahouré sur le toit du monde au Royaume-Uni Le 2 mars dernier, l’Ivoirienne Muriel Ahouré a déjoué tous les pronostics et fait mentir la malédiction qui semblait la poursuivre. Cette éternelle seconde a enfin remporté l’or du 60 mètres lors des 17e championnats d’athlétisme en salle qui se sont tenus à Birmingham. Devant sa compatriote Marie-Josée Ta Lou, elle a bouclé la distance en 6”97, meilleure performance mondiale de l’année et record d’Afrique en salle. Une performance inespérée pour l’athlète ivoirienne qui revenait d’une grave dépression après la mort de son père adoptif, le général Mathias Doué, événement survenu un an auparavant. Ce qui est formidable, c’est que l’Ivoirienne, qui vit et s’entraîne aux États-Unis, a su être prête le jour J. De quoi jeter un beau coup de projecteur sur l’athlétisme ivoirien souvent dans l’ombre du football. Le sacre d’Eliud Kipchoge Record battu le 16 septembre dernier pour l’athlète kényan. Le 16 septembre dernier, il a couru le marathon de Berlin en 2 heures, 1 minute et 39 secondes, soit une minute et 18 secondes de moins que son prédécesseur et compatriote, Dennis Kimetto. À 34 ans, le champion du monde et champion olympique est invaincu sur la distance depuis 2013. Entraîné depuis plus de quinze ans par son « idole », le Kényan Patrick Sang, vice-champion olympique de 3 000 steeple en 1992, Eliud Kipchoge a trusté plusieurs premières places au compteur. Trois fois vainqueur des éditions de Londres et de Berlin et une fois de celle de Chicago, le recordman du monde du marathon est bien l’actuel roi de la distance. Et depuis début décembre, l’« athlète de l’année ». Un prix qui lui a été remis par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) lors de la cérémonie des Athletic Awards à Monaco Avec le Point Afrique]]>
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