C’est l’une des préoccupations fondamentales qui revient plus que jamais sur la table dans la situation que traverse la CNAMGS et les hôpitaux publics dont les personnels de santé réunis au sein des syndicats rechignent sans cesse l’idée de prendre en charge les assurés économiquement faibles de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale : la gestion de la manne financière des hôpitaux publics.
Pendant plusieurs années, les gestionnaires des hôpitaux publics ont consenti à payer uniquement les primes des personnels de santé relatives aux prestations des assurés CNAMGS. Ce qui a eu pour conséquence une certaine passivité en ce qui concerne les investissements en matière d’entretien des infrastructures, d’achat et renouvellement de matériels, voire des médicaments.
Aujourd’hui, le véritable problème qui se pose une nouvelle fois, est la gestion de la manne financière des hôpitaux publics. L’argent reversé par la CNAMGS ne doit-elle servir qu’à payer les primes au détriment de l’investissement qui doit être fait en matière de matériels ? S’il est décriée une certaine dégradation des hôpitaux publics, c’est parce-que les gestionnaires ont préféré satisfaire les besoins pécuniaires des personnels plutôt que de répondre aussi aux exigences de l’offre de soins de Santé. Soigner les gabonais dans des conditions optimales, tel devrait être le leitmotiv de chaque partie.
En décidant donc de réformer en partie le système de gestion de la CNAMGS, les plus hautes autorités entendent mettre chaque acteur devant ses responsabilités. L’on ne pourrait plus accepter pendant longtemps encore, que l’argent ne soit consacré qu’à payer le personnel pendant que les infrastructures tombent en ruine sous l’oeil impuissant des patients qui chaque jour doivent faire face à de nombreuses difficultés au sein des structures sanitaires publiques.
Herton-Sena OMOUNGOU
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