L’affaire des conditions d’incarcération de l’ex Directeur de Cabinet à la présidence de la République, Brice Laccruche Alihanga semble être devenue comme le motif idéal pour certains juges français de s’adonner à cœur joie de lancer des piques voilés en direction des plus hautes autorités Gabonaises. D’ailleurs, selon nos confrères de La Lettre du Continent dans leur publication du jour, la juge d’instruction française Elodie Meryanne, aurait eu l’intention d’entendre à titre de témoin le président Ali Bongo Ondimba.
Sauf qu’en réalité, rien n’indique que ladite juge citée qui enquête depuis 2019 sur les conditions d’incarcération de Brice Laccruche Alihanga aurait effectivement eu l’intention de convoquer le Numéro 1 gabonais. Un fait complètement invraisemblable du point de vue de la souveraineté dont jouit notre pays et l’immunité diplomatique qui couvre le Chef de l’État Gabonais. Juridiquement donc, cela s’avère être impossible.
Pour un professeur émérite de droit international à l’Université Omar Bongo, ”une telle convocation serait une entrave suffisamment grave au principe de souveraineté des Etats, qui est le fondement des relations internationales”. D’ailleurs même en tant que simple témoin, aucun président dans le monde ne pourrait être convoqué par le juge d’instruction d’un autre pays.
La coopération du Gabon dans le travail effectué par la juge française ne doit pas être prise pour de la faiblesse. Tout le contraire, en décidant de coopérer concernant l’enquête menée sur les conditions d’incarcération de Brice Laccruche Alihanga, Libreville a fixé le cap en invitant la juge d’instruction française Elodie Meryanne à respecter la limite du droit et de la souveraineté. Libreville décide, Paris s’aligne et décide de se plier.
Si des proches collaborateurs du Chef de l’État Ali BONGO ONDIMBA, à l’instar de son Conseiller spécial en charge de la Communication de la Présidence de la République a récemment répondu présent à l’une des convocations en février dernier, il n’en demeure pas moins que les autorités gabonaises ne sont pas obligées de se plier à cette requête.
En temps normal, la France dont le Gabon reste l’un des principaux soutiens de la politique, aussi bien à l’ONU que dans la sous-région et dans la lutte contre le réchauffement climatique, devrait tempérer les velléités de certains de ces juges qui semblent avoir des objectifs inavoués. Le Gabon est souverain !
Herton-séna OMOUNGOU
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