La décision a été rendue ce mardi 24 octobre par le président du tribunal de première instance de Libreville. En effet, statuant comme juge de référée dans la crise qui secoue actuellement la communauté musulmane du Gabon, celui qui avait été nommé à “l’ unanimité ” par ses pairs à la tête du CSAIG, vient de se voir interdire de se prévaloir ce titre.Au cours d’une conférence de presse, l’imam Rachid Mbadinga et l’avocat Me Farafina Boussougou Bou Mbine, ainsi que d’autres membres de la communauté musulmane, ont livré au grand public la décision du juge.
« La décision a interdit à l’imam Benyamin Andjoua Obolo de se prévaloir de la qualité de président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon, sous astreinte de 2 millions de FCFA par acte de trouble constaté », a indiqué Me Farafina Boussougou Bou Mbine, avocat du CSAIG.En effet, à l’issue d’une Assemblée générale le 12 septembre dernier, l’imam Benyamin Andjoua Obolo avait été élu à la tête du CSAIG. Un acte jugé hasardeux et illégal au regard des règlements et statuts qui régissent l’organisation qu’est le Conseil Supérieur des affaires islamiques du Gabon.
Le bureau jusque-là presidé par l’imam Ismaël Oceni Ossa, président statutaire , avait notamment porté plainte pour trouble.D’ailleurs, le juge mentionne à l’encontre de l’imam Benyamin Andjoua Obolo, qu’il s’est agi d’un « trouble manifestement illicite à l’endroit de la communauté musulmane du Gabon dont l’institution représentative est le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon ».
Et pour l’imam Rachid Mbadinga, président par intérim du CSAIG le 07 octobre dernier,« cette victoire n’est pas celle d’un groupe sur un autre, mais plutôt celle de la justice, de la légitimité et de la communauté dans son ensemble ».
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