La conciliation des impératifs de développement de certains Etats et la problématique de la protection de l’environnement est une équation difficile, surtout pour ces Etats qui, fortement engagés dans ce combat mondial, se retrouvent en difficulté du fait du non-respect des engagements pris lors des différentes COP. Les discussions de la 28e conférences des Nations Unies sur le climat (COP28), se sont ouvertes à Dubaï.
A l’occasion de son discours circonstanciel, le Numéro 1 Gabonais, le General Brice Clotaire Oligui Nguema, a rappelé les efforts consentis par le Gabon pour la préservation de l’environnement.S’il a mis en avant le rôle important que joue le Gabon dans le bassin du Congo et particulièrement pour la protection de l’environnement, l’un des points fort de son discours a été cette interpellation à l’endroit de la communauté internationale et particulièrement à l’endroit des principaux pollueurs qui ne respectent presque pas les engagements pris lors des précédentes COP.
Selon le Président Oligui « depuis l’accord de Paris sur le climat, force est de constater que nos Cop sont loin d’atteindre les objectifs visés »En effet, depuis 1992, date de l’organisation du sommet de la terre en Afrique du Sud à la COP 28 qui se tient présentement à Dubaï, une évaluation des résolutions, recommandations et engagements pris pour la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique laisse clairement apparaitre une négligence de la part de plusieurs Etats notamment des grands pollueurs qui peinent à mettre en exécution lesdits engagements.
Fortement engagé dans le processus de Restauration des Institutions gabonaises depuis son accession à la tête du pays et soucieux du bien-être socio-économique des populations, le Président Gabonais a indiqué à l’assistance que les certificats de bonne conduite délivrés en contrepartie des courageuses politiques environnementales initiées ne garantissaient rien, car sans contrepartie productive favorable au développement du pays. Peut-on s’attendre à des changements à l’issue de cette COP ?
Seul l’avenir nous dira.Toutefois, s’il a réaffirmé l’engagement de son pays dans le combat contre le réchauffement climatique, le Président Gabonais a jeté un pavé dans la marre en interpellant la communauté internationale sur la contrepartie des efforts consentis par le Gabon, notamment des engagements de la COP21 tenue à Paris en 2015.A la lumière des propos du Président Oligui, il est clair qu’au sortir de cette grande messe du climat, l’inobservation des engagements pris conduira à une réorientation des politiques environnementales du Gabon vers des politiques propices à son développement et au bien-être de ses populations.
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