Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a annoncé mardi dernier un plan de soutien économique, social et humanitaire de 100 milliards de FCFA (plus de 2,85 milliards de dollars) pour juguler les effets négatifs de la pandémie de COVID-19 dans son pays qui a répertorié 179 cas confirmés.
Dans une intervention radiotélévisée, Amadou Gon Coulibaly a présenté les grandes lignes du plan de soutien pour la reprise économique en trois axes relatifs aux mesures de soutien aux entreprises, aux mesures d’appui à l’économie et aux mesures sociales en faveur des populations.
“C’est un plan de soutien économique, social et humanitaire de 1.700 milliards de FCFA, soit 5% du PIB”, a-t-il souligné.
Les mesures de soutien aux entreprises qui visent à soulager leur trésorerie et à maintenir l’activité économique comprennent, notamment, la suspension des contrôles fiscaux pendant trois mois, le report de trois mois du paiement des taxes forfaitaires pour les petits artisans (restaurants, boîtes de nuit, cinéma, salle de spectacle), le report pour une période de trois mois du paiement des impôts, taxes et autres versements dus à l’Etat ainsi que les charges sociales.
Pour préserver l’outil de production et l’emploi, le gouvernement annonce la mise en place d’un fonds de soutien au secteur privé pour un montant de 250 milliards de FCFA, d’un fonds de garantie, d’un fonds spécifique d’appui aux entreprises du secteur informel, ainsi que le soutien aux principales filières de l’économie nationale.
Quant aux mesures en faveur des populations, elles se résument en des primes pour les agents de santé et des forces de l’ordre ainsi que de défense sur la durée de la crise sanitaire, le report du paiement des factures d’électricité et d’eau.
Depuis l’enregistrement de son premier cas du COVID-19 le 11 mars, la Côte d’Ivoire a recensé un seul décès et sept guérisons sur 179 cas confirmés.
Le pays a mis en place un train de mesures comprenant l’instauration d’un couvre-feu, la fermeture de toutes les frontières ainsi que celle des établissements scolaires, des restaurants, des boîtes de nuit, des débits de boisson, des cinémas et des salles de spectacle, le confinement progressif avec l’isolement de la capitale économique Abidjan par rapport aux villes de l’intérieur du pays, et la régulation du transport interurbain et intercommunal.
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