Le ministre de la défense nationale, Michael Moussa Adamo l’a formellement annoncé au cours de la conférence animée par le gouvernement de la République, le 28 mai dernier, à la suite du discours du Président de la République Ali Bongo Ondimba, qui annonçait l’allègement de certaines restrictions relatives à la riposte contre la covid-19. En effet : « Pour les forces de l’ordre, le choix du vaccin ne se pose pas, il est obligatoire ». Un mot d’ordre qui a d’ores-et-déjà été répercuté par les différents états-majors militaires Gabonais.
D’abord le 1er juin dernier, par le Chef d’état-major général des Forces armées gabonaises, le général de division Yves Ditengou auprès de tout le personnel militaire qui répond de son commandement. Ensuite par plusieurs autres chefs de corps militaires, dont la Gendarmerie Nationale.
Rappelons, pour la petite histoire que depuis le lancement de la campagne nationale en mars 2021, la vaccination n’a jamais été obligatoire, y compris pour le personnel militaire. Tout citoyen était libre de choisir de se faire vacciner ou pas, puisqu’il ne devrait être administré qu’à la suite d’un consentement éclairé. Mais près de deux mois après, la vaccination contre la covid-19 peine encore à se faire accepter, y compris dans les rangs des forces de l’ordre et de sécurité. Pourtant le personnel des services de défense et de sécurité figurait parmi les populations prioritaires au vaccin au Gabon.
Ils avaient ainsi été définis comme prioritaires par la nécessité d’être protégé, dans exécution de leurs missions quotidiennes. Lesdites missions qui nécessitent des contacts permanents et réguliers avec les populations. Ils avaient été aussi ainsi défini, parce que pour le gouvernement, l’armée est un maillon stratégique important dans la lutte contre la covid-19 dans le pays.
Cette vaccination en masse du personnel de défense et de sécurité permettra certainement au Gabon de faire un grand bon dans sa stratégie nationale de vaccination. Elle pourrait non seulement réduire le risque de décès liés à la covid-19, mais aussi fortement contribuer à atteindre l’objectif gouvernemental de 50% de gabonais vaccinés, annoncé par le Premier Ministre, Rose Christiane Ossouka Réponda, sur le plateau de l’émission “Face à vous”.
Au vu de ces impératifs, il appartient donc à chaque niveau de la hiérarchie militaire de prendre les responsabilités pour amener tous leurs hommes à se faire vacciner, évidemment dans les limites des prescriptions médicales.
Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que sur les 300 000 doses de vaccin chinois Sinopharm réceptionnées par le Gabon, 100 000 sont destinées aux forces de défense et de sécurité.
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