Cette décision fait partie des 13 reformes majeures du Gabon réalisées entre 2019 et 2020, dans la perspective d’amélioration de son classement dans le rapport Doing Business de l’année 2022 avenir. Le “Doing Business” en effet classe 190 pays par rapport à leur facilité à faire des affaires. Créé en 2002 par le groupe de la Banque Mondiale, ce classement mesure la réglementation des affaires et son application effective dans 190 économies et dans certaines villes au niveau infranational et régional. Les reformes du Gabon visent généralement l’amélioration de son environnement des affaires.
En matière de création d’entreprises particulièrement, selon une indication du ministère de la Promotion des investissements, la République Gabonaise a effectué deux réformes pour faciliter la création d’entreprises. La première est la réduction du capital minimum pour la création des Sociétés à responsabilité limitée (SARL). Très concrètement, il s’agit de la baisse du capital minimum exigé de 100 000 à 5000 FCFA. Une décision qui a plusieurs implications.
D’abord, elle permet de démocratiser la création d’entreprises. En impliquant toutes les classes de la société gabonaise, sans considération de leurs leurs poids économiques, le Gabon veut que cette décision ait un impact très direct sur la création d’une nouvelle classe de jeunes et de femmes dans toutes les couches sociales de la population.
Ensuite, cette réduction aura un impact direct sur la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes. Le manque de moyen financier, notamment l’incapacité à atteindre son capital minimum qui était de 100 000 FCFA à l’époque pour les SARL faisait partie des plus grandes difficultés des jeunes à entreprendre.
Enfin, cette décision aura un impact certain, dans la transition du secteur informel au secteur informel. En effet, avoir toute la documentation légale pour sa petite entreprise ou pour son activité génératrice de revenus est toujours avantageux. À la fois pour le jeune entrepreneur qui se trouve dans le secteur informel, comme pour l’État, qui pourra en profiter par le mécanisme des taxes.
Cette réforme majeure s’inscrit dans la droite ligne de celles entreprises, il y a quelques années portées par le ministère de la promotion des investissements via l’Agence Nationale de la Promotion des Investissements (ANPI), concernant la réduction du nombre de procédures, des délais de création de 30 jours à 3 jours en moyenne en 2021. Pour la période 2020 – 2021, l’ANPI – Gabon a formalisé 7146 entreprises, dont 5 892 entreprises individuelles et 1254 sociétés.
En petit rappel, dans le rapport Doing Business 2020, le Gabon été classé 96e sur 190 pays évalués en matière de facilité de création des entreprises. Dans l’espoir que ces reformes fassent gagner à notre pays quelques points pour les années suivantes.
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