Suite aux investigations faites par l’EIA (l’Environnement Investigation Agency), des personnalités politiques du pays ont été citées dans une grosse affaire de trafic illégal du bois dans la forêt gabonaise. Il s’agit entre autres d’Estelle Ondo et de Jean Ping.
Selon le rapport d’enquête de l’EIA, l’ancienne ministre des Eaux et Forêts, Estelle Ondo aurait reçu mensuellement durant cette période d’exploitation illégale une bagatelle somme variant entre 31.000 et 50.000 dollars américains. La société chinoise SSMO mise en cause, affirme que ces pots-de-vin étaient censés apaiser la rigueur de la ministre vis-à-vis des exploitants forestiers chinois illégaux.
Le rapport indique que l’ancien président de l’Union Africaine, Jean Ping et l’ancienne ministre des eaux et forêts auraient indûment reçu de fortes sommes d’argent de la part de l’exploitant forestiers Dejia afin de fermer les yeux sur l’exploitation illicite des essences gabonaises.
Des révélations très graves qui entâchent l’image de la République et surtout qui mettent à mal le bon fonctionnement de l’économie gabonaise. Et ce n’est pas l’EIA qui dira le contraire dans son rapport d’enquête intitulé “Commerce toxique : La criminalité forestière au Gabon et en République du Congo qui contamine le marché des Etats-Unis”.
L’entreprise de sieur Xu Gong De se livrait à une coupe sauvage de toutes les essences, mêmes celles interdites ou non encore mâtures. Aussi, c’est plus du tiers de la production annuelle de bois qui a ainsi échappé au contribuable gabonais, d’après dossier spécial réalisé par Gabon 24 qui s’appuie sur l’enquête de l’EIA. Ainsi, cette exploitation illégale aurait fait perdre au Gabon et au Congo entre 3 et 7 millions de dollars de revenus fiscaux.
Au regard de ces révélations scandaleuses, on peut affirmer au risque de se tromper que ces deux personnalités auraient grandement contribué à faciliter le pillage des ressources forestières du pays par des exploitants chinois non respectueux de l’environnement et des lois qui régissent ledit secteur.
FGM
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