Il ne fait plus aucun doute, l’impopularité de la décision portant modification des conditions d’attribution des bourses d’études est telle que si elle est maintenue elle sera une source de confrontation entre les apprenants et le Gouvernement.
Eh oui, depuis le lundi 08 avril les élèves des différentes localités du pays sont dans les rues pour exprimer leur rejet de la décision qui conditionne l’âge minimum d’obtention de la bourse à 19 ans et à l’obtention d’une moyenne supérieure ou égale à 12 à l’examen du Baccalauréat.
Dans un élan de solidarité et surtout tenant compte des réalités du secteur éducation dans notre pays, l’Union syndicale des Enseignants du Gabon (USEG) a par l’entremise de son président Emmanuel Mvé Mba fustigé l’attitude du gouvernement et rappelé « le gouvernement de la République a supprimé les bourses scolaires au second degré général et technique au mépris de la volonté du peuple et de l’ensemble des parents d’élèves, cette démarche des gouvernants du Gabon vient de conduire la jeunesse scolarisée gabonaise à manifester leur mécontentement, tout en dressant un chapelet de revendications ».
Pour éviter une crise majeure qui perturbera encore davantage un milieu déjà précaire, le président de l’USEG invite le Gouvernement à revoir sa copie en prenant en considération les avis des partenaires de l’éducation notamment, les Organisations syndicales, les associations des parents d’élèves et les techniciens du secteur de l’éducation car la décision du conseil des ministres du 29 mars dernier est inique car faisant abstraction des réalités de notre école.
Ainsi et dans le souci d’un apaisement et de la sortie de crise née de cette décision, l’Union syndicale des enseignants du Gabon a lors de sa sortie médiatique du mercredi 10 avril 2019, propose au gouvernement de revenir sur « les fondamentaux d’octroi de bourses aux élèves méritant ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à 10/20, avec pour âge 22 ans. »
Aussi l’USEG propose de créer une commission technique d’examen d’attribution et d’évaluation des bourses, qui serait désormais tripartite.
Enfin, eu égard le climat social actuel du pays, il est légitime de s’interroger sur les réelles motivations du gouvernement. «Celui-ci aurait-il l’ambition de généraliser le chômage et faire la promotion de la délinquance au Gabon. Que veut-il réellement atteindre comme objectif au moment où, toutes les nations africaines s’activent pour l’excellence de leur système d’éducation et de formation », c’est interrogé l’USEG.
Daisy.
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