Le ministre en charge de la Culture, des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Franck Nguéma a reçu en audience le chef du bureau et représentant de l’Unesco le mercredi 31 juillet 2019 à Libreville. La question de la mise en place d’une industrie culturelle récréative au Gabon et celle sur l’appropriation du patrimoine immatériel aux futures générations ont été longuement abordées par les deux hommes lors de ce tête-à-tête.
De mémoire, le concept d’industrie culturelle d’un point de vue purement économique renvoie à l’ensemble des entreprises produisant selon des méthodes industrielles des biens dont l’essentiel de la valeur tient dans leur contenu symbolique. A cet effet, il existe de nos jours plusieurs domaines pouvant faire office de passerelle permettant à tous pays émergents de vendre son potentiel tant matériel qu’immatériel, c’est le cas de la littérature, du cinéma, de la musique pour ne citer que ces exemples.
La culture figure comme une alternative sérieuse à la diversification de l’économie nationale. C’est dans cet élan que la tutelle a été instruite par le Président de la République à mettre des stratégies efficaces visant à sortir les caisses de l’Etat de ce goulot d’étranglement financier. Afin de matérialiser le désir ardent des plus hautes autorités, le membre du gouvernement, Franck Nguéma ainsi que le représentant de l’institution, Vincenzo Fazzino, ont passé en revue les différentes voies et moyens conduisant à l’éclosion d’un écosystème culturel efficace mêlant accroissement économique et divertissement.
« Le domaine de la culture et de la jeunesse sont au cœur du mandat de l’Unesco, à cet effet, la rencontre avec le ministre est importante par ce qu’elle nous a permis de passe en revue différents sujets et dossiers que nous avons déjà avec le ministère », a confié le représentant onusien qui n’a pas manqué d’ajouter au sortir de son entretien que « l’Etat gabonais et l’organe dont il a la charge prévoient mettre sur pied une politique culturelle notamment revoir la législation sur le patrimoine ».
Le potentiel touristique gabonais a également été évoqué, c’est le cas du site de la Lopé ainsi que les autres parc nationaux inscrits au patrimoine de l’humanité, qui regorgent tous d’un fort potentiel. « On ne saurait parler de patrimoine matériel sans mentionner celui immatériel qui occupe une place de choix au Gabon, notamment celui sur le plan traditionnel ». L’autre préoccupation abordée en rapport avec ce point c’est de voir, comment les peuples transmettent ce savoir, c’est-à-dire « comment il est approprié par les populations et surtout de quelles manières est-il transmis aux générations futures, afin qu’il devienne un facteur économique de développement ».
Cependant, si le dynamisme du nouveau ministre et les premières réformes initiées depuis sa prise de fonction sont à saluer. De ce fait, nous sommes tentés de nous demander si l’arrivée de Franck Nguéma à ce poste marque-t-elle le début d’une nouvelle ère ?
MDN
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