Ce mardi 27 Juin 2022, les administrateurs du Fonds monétaire international ont validé la revue des réformes engagées par le Gabon dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), de 553 millions de dollars (523,9 millions d’euros) sur trois ans, approuvé en juillet 2021. Par conséquent, le Fonds Monétaire International a ordonné en faveur du Gabon, le décaissement de la deuxième tranche de financement, soit environ 155 millions de dollars.
Cette manne financière dont bénéficiera le Gabon,pour rembourser ses emprunts, est liée à la hausse des prix du pétrole. ”La hausse des prix du pétrole a contribué à renforcer les positions budgétaire et extérieure et à réduire la dette publique” , souligne les administrateurs du Fonds.
Il y a encore un an, le FMI prévoyait un déficit budgétaire estimé à -3,5 % du PIB pour l’année 2021 tablait sur un retour à l’équilibre de +0,4 % en 2024. Or, selon les nouvelles données macroéconomiques du Gabon, rendues publiques par le Fonds Monétaire International, le déficit aurait finalement été plus modéré l’an dernier à hauteur de -1,8 % et avec un retour à l’équilibre dès cette année de +0,9 % et qui l’année prochaine pourrait être en net excédent (+3,2 %).
Toutefois, il est ”primordial de s’attaquer aux réformes structurelles, y compris les faiblesses en matière de gouvernance et de corruption, pour parvenir à une croissance forte et inclusive”, indique l’économiste brésilien Marcos Poplawski Ribeiro. Pour l’année 2021, ”les recettes pétrolières ont atteint 8,5 % du PIB hors pétrole en 2021, tandis que le FMI et Libreville tablaient initialement sur 6,8 %. Dans le même temps, les dépenses et prêts nets ont été de 1 point de pourcentage en-dessous des attentes”.
La nouvelle politique publique en matière de dette est de tabler sur les remboursements de dettes et d’emprunter de moins en moins, bien que le service de la dette absorbe quasiment 40 % des recettes collectées. Aussi, la dette publique a été maintenue en dessous de deux tiers du PIB avec l’objectif d’être de moitié au niveau de la production nationale d’ici fin 2023.
Le Fonds Monétaire International se dit donc convaincu des efforts des plus hautes autorités Gabonaises et entend continuer à accompagner le pays.
Herton-Séna OMOUNGOU
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