Au moment où le Dialogue National inclusif a définitivement été ouvert le 2 avril dernier par le Président de la Transition, Président de la République Gabonaise Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, les attentes sont nombreuses. Après la phase de mise sur pied des bureaux de commissions et sous commissions, le premier vice-président du SENAT, Marc Ona Essangui a récemment accordé une interview à notre confrère de RFI.
QU’EST CE QUE VOUS ATTENDEZ DE CE DIALOGUE NATIONAL ?
J’attends de ce dialogue national inclusif la définition que les militaires au pouvoir ont donnée, c’est-à-dire la restauration des institutions, c’est-à-dire établir un état de droit par rapport aux choix des dirigeants.
DANS LA CONSTITUTION DE 1991, QU’EST CE QUE VOUS SOUHAITEZ CHANGER PAR RAPPORT À CETTE LOI FONDAMENTALE ?
Ce que nous souhaitons changer c’est de mettre dans du béton les dispositions qui puissent faire en sorte qu’on ne soit plus en mesure de modifier la constitution.Et qu’es qu’il va falloir mettre dans du béton la limitation du nombre de mandats présidentiels? La limitation du nombre de mandats présidentiels et surtout les contres pouvoirs, il faut surtout donner la force au pouvoir, quant aux pouvoirs ce sont des institutions parallèles, le pouvoir judiciaire, législatif et le pouvoir exécutif. Ce sont des contre pouvoirs et par conséquent, les individus ne peuvent pas être au-dessus de tout ces contre pouvoirs. C’est surtout l’exécutif qu’il faut contrôler, il n’est pas plus important que les autres pouvoirs. Si le citoyen n’a pas de voix dans une république vous comprenez que nous ne sommes plus dans un Etat démocratique mais nous sommes dans une dictature. Et moi en tant qu’activiste pro démocratie, bien que je ne l’ai pas encore enlevé par le passé malgré ma fonction de vice-président du Sénat de la Transition,l faut absolument que nous soyons dans une démocratie où le pouvoir est au peuple et rien qu’au peuple.
ALORS A VÔTRE AVIS CE DIALOGUE NATIONAL DOIT-IL FIXER LES DÉLAIS DU CALENDRIER DES ÉLECTIONS ? QUELS SONT LES BONS DÉLAIS ?
Le calendrier initial fixé par les militaires c’était 2 ans et qu’on devrait avoir les prochaines élections en août 2025 et nous avons une bonne fois arrêté les délais de la transition.UNE PRÉSIDENTIELLE EN AOÛT 2025?Une présidentielle en août oui, mais il ne m’appartient pas à moi de décider.
SELON LA CHARTE DE SEPTEMBRE 2023 DERNIER AUCUN ACTEUR DE LA TRANSITION N’AURA LE DROIT DE SE PRÉSENTER AUX FUTURES ÉLECTIONS, SAUF LE NUMÉRO 1 GABONAIS. EST-CE QUE LE DIALOGUE NATIONAL POURRAIT CHANGER LES RÈGLES DU JEU?
On ira pas aux élections avec la charte , nous irons aux élections avec les textes issus de ses assises et le consensus qui sortira de là est celui que nous allons arrêter.
Avec RFI
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