Le poids réel de la diaspora gabonaise dans la sphère politique nationale mérite d’être analysé de manière rigoureuse et factuelle. En effet, si l’on se pose la question de savoir combien d’électeurs de la diaspora pèsent réellement dans le fichier électoral, la réponse est implacable, mais surtout révélatrice : presque rien et là, c’est un doux euphémisme. En effet, les chiffres des inscrits sur les listes électorales parlent d’eux-mêmes !
Nonobstant une capacité évidente à se mobiliser en masse lors des visites présidentielles à l’étranger, vous comprenez pourquoi ! Car l’on espère avoir quelques espèces sonantes et trébuchantes, l’engagement s’effondre dès qu’il s’agit de prendre des décisions importantes, comme l’inscription sur les listes électorales. En réalité, nous faisons face à une diaspora qui brille par son ambiguïté et c’est dommage. Une telle contradiction est frappante. La diaspora gabonaise excelle dans l’activisme virtuel, les critiques virulentes sur les réseaux sociaux, et les discours enflammés sur les enjeux politiques du pays. Mais quand il s’agit de poser des actes concrets, comme s’inscrire pour voter et ainsi peser sur le destin de la nation, l’engagement disparaît presque totalement.
Oui, on ne change pas le destin des pays par des discours enflammés, mais plutôt par des actes concrets. La parlotte et les insultes, c’est bien, mais l’action, c’est mieux. Prenons l’exemple de Jonas Moulenda et consorts, des professionnels du ridicule qui prétendent aujourd’hui vouloir fonder leur propre parti politique. Mais avec quel poids politique ? Quelles bases électorales ? Alors que même pour des élections, comme celles dans la diaspora, ils ne parviennent pas à mobiliser vraiment le comble de la bêtise. À titre d’illustration comparatif, le Rwanda se distingue avec 488 électeurs sur 700 ressortissants inscrits, faites le Saint-Thomas, vérifiez pour le nombre chez-nous.
Comment prétendre influer lors du prochain référendum quand on n’a même pas pris la peine de s’inscrire sur les listes électorales ? Et demain, ces mêmes personnes seront les premières à critiquer les résultats sur les réseaux sociaux. C’est comme un citoyen qui critique un dirigeant, mais qui ne peut même pas voter pour le changer ! Ils vous diront que qu’ils votent ou pas les cartes sont jouées d’avance. La belle blague. Pourtant, le Président de la République porte toujours une attention particulière aux membres de cette diaspora lors de ses déplacements à l’étranger. L’énergie déployée par ces Gabonais dans l’espace virtuel pourrait devenir une force véritable, mais cela nécessiterait un changement de paradigme : une mobilisation plus positive, réelle et surtout concrète.
Pris sur un Mur
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