A l’occasion du traditionnel discours de célébration de la fête du 17 août, Ali Bongo Ondimba a réitéré la fin des privilèges en annonçant une fois de plus un système de méritocratie.
«Nous devons aussi établir un système méritocratique permettant aux personnes talentueuses, compétentes et déterminées de progresser afin de bâtir une nation puissante. La force de notre République s’appuie également sur nos institutions solides et indépendantes. Nous avons le devoir de développer leur résilience afin de garantir le bon fonctionnement de notre société. La récente révision du Code pénal visant à mieux servir notre système de justice conformément aux principes d’efficacité, et de responsabilité contribue à créer cette nation forte que nous devons protéger jalousement» a déclaré le chef de l’Etat.
En effet, durant ses deux mandats, le Chef de l’exécutif n’a pas manqué de couper le cordon ombilical avec certaines pratiques telles que « la politique du nom » ou celle du « bras long » qui règne en maitre dans tous les secteurs de l’administration. «La méritocratie», plus que jamais s’avère être la pierre angulaire de ce septennat, « l’homme qu’il faut, à la place qu’il faut ».
Certains des collaborateurs et membres de la famille présidentielles habitués aux vielles uses et coutumes gabonaises « des salons feutrés », ont eu du mal à s’arrimer avec le changement de paradigme qui s’est opéré progressivement avec le renouvellement de la classe dirigeante. Le Chef de l’Etat, soucieux de changer la donne et rattraper les incohérences et autres attitudes népotistes vient une fois de plus rappeler aux uns et aux autres l’importance de mettre le profil qu’il faut au poste qu’il faut.
Il est vrai que certains parents du président continuent d’exercer à de hauts postes de responsabilités, mais ceci constitue une seconde chance comme le fait tout bon père lorsqu’il sait que sa progéniture peut mieux faire.
Changement de paradigme…
La réalité est qu’aujourd’hui, il ne suffit plus de porter le patronyme « Bongo », pour avoir les faveurs de la cour. C’est le peuple gabonais qui l’a élu et non une partie du Gabon, faisant référence à sa province d’origine (Haut-Ogooué). Cela éviterait le genre de situation qui s’est produite, le 24 juillet 2019 devant le portail de sa résidence privée, située à la sablière (premièrement arrondissement).
Conscient qu’Ali Bongo Ondimba, est d’abord issue d’une famille, l’opignon trouve tout de même étrange, qu’après le Conseil de ministre qui a entériné le départ de sa cousine, le clan Assélé souhaite à tout prix le rencontrer. Car, ce n’est pas à la famille présidentielle de décider des postes qui doivent revenir à leur fratrie.
A l’endroit de ceux qui croient que ce pays est leur propriété, le peuple sait ce que ces derniers ont pu amasser comme fortune au fil des années, et il serait temps que cela cesse. Couvrir de tous les noms d’oiseaux les collaborateurs et les proches du Président de la République est une quête vouée à l’échec.
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