Coordinateur Général de l’association Action Ogivine, Guy Nesty EBOBO a pris le temps de suivre le discours à la nation du Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema. En effet, c’est depuis les rives de l’Ivindo que le numéro 1 gabonais a adressé le 31 décembre dernier son discours à la Nation de fin d’année.
Discours au cours duquel plusieurs annonces ont été faites dans le but de stimuler le développement de la province de l’Ogooué-ivindo, notamment la création d’emplois et la construction des infrastructures. Un discours engagé sur lequel est revenu le coordinateur de A.O en décryptant plusieurs points et en faisant des propositions concrètes.
1) De la symbolique communicationnelle.
Dans l’histoire de la République Gabonaise, je ne me souviens pas d’un tel choix hors capitale pour le discours à la nation. Il a choisi Makokou et la Province de l’Ogooué Ivindo pour le symbole.En effet, en politique, le symbole permet de comprendre rapidement, d’un simple coup d’œil, une idée ou un concept. Les symboles sont très utiles dans le domaine de la communication, ils sont porteurs de sens et permettent de susciter des émotions ou de transmettre des messages percutants d’un seul coup d’œil. Depuis 1955, de façon culturelle, le Gabon s’est accordé à dire qu’un jour l’avenir de notre pays réside en Ogooué ivindo. 2025 est donc l’année choisie, l’année de la prophétie. Nous n’avons pas besoin de débat, nous n’avons rien à perdre, nous avons toujours attendu, nous pouvons encore attendre un peu pour voir comme on dit.
2) Bonne nouvelle!
Ceux qui comme moi suivent l’actualité économique au Gabon, se souviennent qu’il y a quelques mois déjà , l’intérêt sur la mine de fer de Belinga s’effritait au profit d’un autre gisement gabonais. Des manœuvres politiques mal intentionnées ont tenté de distraire le Chef de l’État. Le gisement de fer de Baniaka a follement commencé à concurrencer Belinga. Baniaka dit on, dispose des ressources minérales certifiées JORC de 760 millions de tonnes, mais le potentiel global devrait dépasser les quatre milliards de tonnes de ressources ciblées (50 ans), selon les prévisions de la société d’exploration et de développement de minerai de fer australienne, Genmin. Actuellement, 160 gabonais sont employés dans ce projet de Baniaka. Retenons donc que le Président de la Transition a tranché au profit de Belinga avec ses 1 milliards de tonnes en prévision. C’est donc une bonne nouvelle.
3) Les préalables pour la jeunesse Ogivine.
L’annonce est faite. Il y a trois(3) grands projets prioritaires pour le Gabon et cent soixante trois mille (163.000) emplois directs pour les jeunes mais quels sont les préalables ? Nous devons dire aux plus Hautes Autorités que Cent soixante trois mille (163.000) emplois exigent de la main-d’œuvre qualifiée.La leçon de la phase d’exploration de Belinga nous enseigne que nos jeunes ne sont pas formés. De façon pratique: Il faut redimensionner le Centre Professionnel de Makokou qui n’existe que de nom. Il faut l’orienter vers les métiers de la mine. Une étude avait été faite et des discussions avec la Chine étaient sur le point de porter des fruits. Les travaux du Mini Centre de Mekambo avaient été lancés par le Roi des Chantiers, il faut qu’ils se poursuivent. Le nouveau lycée scientifique peut aussi s’étendre sur l’enseignement technique. Enfin, à défaut d’une Université, on peut ériger un Centre Multi sectoriel formant jusqu’au niveau techniciens supérieurs. Il pourrait être construit dans la zone d’Ovan ou à Makokou. Il faut ce patrimoine socio-éducatif pour épouser la vision des projets du chemin de fer Belinga-Booué et bien entendu, le barrage hydroélectrique de Booué, tel est notre souhait.
4) Ce que nous attendons de la jeunesse Ogivine pour être au rendez-vous.
Il faut inviter la jeunesse à s’approprier le Plan National de Développement pour la Transition. Le Gabon est plus que jamais orienté vers la diversification de son économie. C’est donc à la jeunesse de faire une orientation ou réorientation scolaire et professionnelle en cohérence avec le marché de l’emploi. Il faut se poser les bonnes questions et rompre avec les habitudes d’hier. La politique a trop volé nos destinées, il faut penser aux secteurs clés du Gabon de demain.
– Les métiers du développement des infrastructures (énergie, génie civil, transport, économie numérique…)
– Les métiers de la diversification économique ( Aquaculture, le tourisme, l’hôtellerie, la mine, hydrocarbures, forêts/bois, agriculture, pêche…)
– Les métiers du développement Social (enseignement spécialisé, métiers de la formation, santé et social, formation professionnelle…).
Jeunesse Ogivine, la meilleure façon d’attendre, c’est d’être en mouvement. Inondez les centres professionnels! Embrassez l’enseignement technique! Pour ceux qui ont déjà un diplôme de l’enseignement général, une réorientation est possible. Une licence en géographie ou en anthropologie vous ouvre une carrière dans l’environnement ou dans la foresterie…oui tout est encore possible il suffit de se bouger. Franchissez les frontières si vous ne trouvez pas une école au Gabon. Je peux vous dire qu’apprendre un métier au Bénin, au Togo ou au Cameroun vous revient moins cher qu’au Gabon. Osez et faites-le pour être prêt demain!
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